AccueilDroitActualité du droitVillage de la Legatech : rencontre avec ces juristes hybrides tant attendus

Village de la Legatech : rencontre avec ces juristes hybrides tant attendus

Les certifications et formations initiales et continues, dédiés à la transformation digitale des métiers du droit et aux legaltechs se multiplient dans l'Hexagone. « On est persuadé que c'est la formation qui est au centre de tout cela », déclare Christophe Albert, co-fondateur du Village de la Justice, en ouverture de la conférence dédiée à la transformation digitale des directions juridiques.
Les élèves du D.U. Transformation digitale du droit et Legaltech.
© A.P. - Les élèves du D.U. Transformation digitale du droit et Legaltech.

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Le Grenelle du droit, qui s'est tenu quelques jours auparavant, avait déjà mené les acteurs du droit à ce constat : les juristes, qu'ils soient avocats, directeurs juridiques ou fondateurs de legaltech, doivent développer des softs skills.

"L'humain est au cœur de la transformation digitale"

Connaissances en communication, management, informatique ou tout simplement envie d'innover, tant de compétences qui permettent de diversifier les profils. Les étudiants et futures candidats de ces formations conservent donc, pour le moment, un avantage sur les employeurs.

Une formation pour les étudiants

Ayoko Francesca Degboevi est étudiante au sein du diplôme d'université (D.U.) Transformation digitale du droit et Legaltech de Paris 2 Panthéon-Assas, et du Master 2 Droit des Technologies numériques et Société de l'information de l'université de Paris 10 Nanterre-Paris Ouest.

Affiches Parisiennes : Pouvez-vous nous parler du D.U. Transformation digitale du droit et Legaltech ?
Ayoko Francesca Degboevi : Ce D.U. est une formation ouverte aux professionnels du droit et aux étudiants, juristes ou ingénieurs. C'est une formation pluridisciplinaire, qui couvre deux objectifs : se familiariser avec tout l'univers de la legaltech et de la transformation du droit mais également avec l'entrepreneuriat, puisqu'on est amené à créer notre propre entreprise. La formation est aménagée, de façon à pouvoir suivre des cours ou avoir un travail à côté.

A.-P. : Apprenez-vous à utiliser les outils qui favorisent la transformation digitale d'un service ?
A.F.D. : Oui, nous n'apprenons pas à coder, mais à identifier des problématiques et à trouver des solutions. Nous essayons de trouver un outil qui permet de répondre à un problème. Il y a également tout un versant « gestion de projet » dans ce diplôme.

A.P. : Le niveau d'avancement dans la transformation digitale d'un service aura-t-il un poids selon vous, pour le candidat, au moment de son recrutement ?
A.F.D. : En tant qu'étudiante, je suis amenée à faire un stage et c'est un élément clé pour moi. Je cherche un groupe qui a su saisir que l'on n'exerce plus le droit de la même manière qu'avant.

"On est persuadé que c'est la formation qui est au centre"

Une formation pour les professionnels

Catherine Bénard-Lotz fait partie de ces professionnels du droit, qui retournent à l'école pour développer leurs compétences en numérique et en entrepreneuriat. L'ancienne directrice juridique est actuellement élève du diplôme d'université Transformation digitale du droit et Legaltech de Paris 2 Panthéon-Assas.

Affiches Parisiennes : Qu'est-ce qui vous a poussée à retourner sur les bancs de la fac ?
Catherine Bénard-Lotz : J'ai exercé pendant 20 ans la fonction de directrice juridique. J'avais envie de vivre cette transformation, mais il fallait acquérir des connaissances.
Nous avons une mixité dans ce diplôme. Une partie des étudiants vient de la formation initiale, et l'autre du monde professionnel. Cette mixité permet de côtoyer une richesse des projets entrepreneuriaux. On échange beaucoup. Mes professeurs sont les étudiants, en réalité, car ils ont une autre vision. On nous apprend à mener un projet, et ce n'est pas toujours de la compétence du juriste. La finalité de ce D.U. est de mener à bien un projet, en tant qu'autoentrepreneur, ou bien un projet de digitalisation d'un service juridique.

A.P. : Quand avez-vous pris conscience qu'il était important de vous former ?
C.B.-L. : J'ai eu beaucoup de difficulté à mener un projet de digitalisation dans le service juridique. C'est évidemment un ensemble, la lassitude de faire toujours la même chose, et la prise de conscience de ma carence de connaissances de gestion de projet. J'ai entamé une transformation digitale du service juridique, et j'ai échoué, pas pour des raisons techniques, mais dans l'approche de l'humain. L'humain est au cœur de la transformation digitale. J'ai géré la digitalisation comme un dossier.

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