La Région organise cette consultation, car la Ville de Paris a la main sur cette autoroute urbaine et « s'est engagée », selon la région, « à supprimer une voie de circulation actuellement ouverte à tous pour la réserver exclusivement aux bus et au covoiturage ».
“Pour ou contre la suppression d'une voie pour tous du périphérique ?”
Le vote est ouvert jusqu'à fin novembre « à toutes les personnes l'empruntant ou non ». « Nous ne supprimons pas une voie, nous la transformons », a réagi David Belliard, l'adjoint (EELV) chargé de la transformation de l'espace public et des transports, accusant Valérie Pécresse de « mensonge » et d'agir avec « la primaire LR en arrière-plan ». Lors des Jeux olympiques de 2024, première étape de cette évolution, cette voie sera réservée aux participants (athlètes, officiels, personnel médical). La Ville envisage ensuite de la réserver « aux transports en commun, véhicules électriques, véhicules d'autopartage, afin d'en faire une voie plus rapide pour ces transports moins polluants », a souligné le premier adjoint Emmanuel Grégoire.
Mais pour la Région, l'avis des Franciliens est « important », car le périphérique, « l'un des axes les plus fréquentés et les plus congestionnés du réseau, est emprunté quotidiennement par plus d'un million de véhicules, dont 40 % de trajets de banlieue à banlieue ».
Selon une enquête réalisée fin 2020 par la mairie auprès de 4 000 usagers du périphérique, une voie réservée aux véhicules propres entraîne un “rejet très majoritaire”, notamment parce qu'elle est vue comme “discriminante sur le plan social”, tandis qu'une mesure similaire pour le covoiturage est perçue avec “une certaine légitimité de principe, malgré les interrogations sur la mise en œuvre”.