Pourfendeur de la pensée unique, dénonçant depuis 2007 «le terrorisme intellectuel et le règne sans partage du politiquement correct de l'écologie», Christian Gérondeau vient de livrer un nouvel opus à charge contre «20 ans de ruineuses dépenses», contribuant à obérer le futur : Écologie, la fin vient de paraître aux Éditions du Toucan. Le syndrome de «l'urgence écologique» constitue une véritable calamité aux yeux de ce polytechnicien, expert indépendant, qui enquête avec ardeur depuis plus de 10 ans sur ce sujet «brûlant». Pour lui, «le gouffre financier creusé au prétexte d'une illusoire contribution à la sauvegarde de la planète ne cesse de s'accroître.» Qualifiant lui-même son ouvrage «d'incorrect», il veut démontrer «20 ans après le premier sommet de Rio» que le monde entier a été trompé par le réveil d'une peur infondée, venue du fond des âges, celle du changement climatique». Au moment où la croissance hexagonale cherche à tout crin de nouvelles couleurs, Christian Gérondeau fait les comptes, exhumant «des centaines de milliards de dollars et d'euros gaspillés chaque année au point d'handicaper lourdement le développement économique d'un grand nombre de pays, et d'abord de la France. Et cela, pour rien !» Sans doute cette analyse au vitriol est-elle un tantinet jusqu'au-boutiste. Reste qu'à l'heure du cruel choix de société qui se profile, cette interrogation sur l'impact réel de mesures plus idéologiques que pragmatiques ne peut qu'être bénéfique. Une politique écologique nettement au-dessus de nos moyens doit-elle être revisitée à l'heure où, selon Christian Gérondeau : «les satellites montrent que la température de la Terre ne s'accroît plus depuis 15 ans» ?
Une planète surexploitée
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