Une mission interministérielle chargée de faire des propositions au Gouvernement sur les mécanismes de régulation et de financement des produits de santé a été décidée mercredi 25 janvier par la Première ministre. Dans un contexte actuel marqué par un environnement géopolitique instable et une inflation élevée, et alors que le Gouvernement a fait de la souveraineté en matière de santé une priorité, Élisabeth Borne souhaite qu’un « diagnostic partagé puisse être posé sur notre modèle actuel de prise en charge et sur ses voies d’amélioration, gage du renforcement de notre compétitivité industrielle et d’une meilleure lutte contre les tensions d’approvisionnement et les pénuries ».
Six objectifs confiés à six personnalités
Cette mission vise à identifier les voies d’évolutions possibles permettant de concilier la réalisation de plusieurs objectifs collectifs, notamment l’accès des patients aux produits de santé, la lutte contre les pénuries, la soutenabilité des dépenses de santé, le renforcement du tissu productif dans un objectif de souveraineté sanitaire, l’attractivité des territoires pour les industriels et la relocalisation de produits de santé stratégiques, et enfin l’équilibre dans la répartition des efforts.
Ce travail a été confié à six personnalités : Agnès Audier, ingénieure des mines et ambassadrice France 2030, Claire Biot, vice-présidente de l’Industrie de la santé chez Dassault Systèmes et administratrice indépendante chez Mauna Kea Technologies, Frédéric Collet, ambassadeur France 2030, Anne-Aurélie Epis de Fleurian, directrice associée accès au marché chez IQVIA, Magali Léo, responsable du plaidoyer au sein d’une association de patients, et Mathilde Lignot-Leloup, conseillère-maitre à la Cour des comptes. Ils devront formuler des recommandations d’ici à l’été 2023, avec des premières pistes attendues par la Première ministre sous trois mois.