Avec la crise, la quête d'un emploi relève du parcours du combattant. Quand on est une femme sans emploi de plus de 45 ans, mieux vaut avoir un moral d'acier ou croiser la route de l'Association « Force femmes ».
Cette structure est présente dans 12 villes de France qui a pour objectif de soutenir des femmes sans emploi, de leur redonner confiance et de les aider parfois à inventer leur nouvel emploi en créant leur propre entreprise.
Pas de misérabilisme dans la démarche, mais un coup de pouce de dirigeantes souvent médiatiques comme Anne Méaux, fondatrice d'Image 7, Véronique Morali, fondatrice de l'association en 2005, Véronique Bourez, présidente de Coca-Cola, Marie-Louise Antoni, conseillère du président chez Generali qui ont réussi et connaissent la force et l'efficacité d'un réseau. Car pour les femmes, c'est souvent là que le bât blesse. Par manque d'habitude, de pratique, d'audace, ou simplement de temps, elles savent moins « réseauter » que les hommes. Et, reste plus longtemps sans emploi.
«Force Femmes est née d'une dynamique collective de solidarité», explique Véronique Morali, l'une des pionnières qui gère aujourd'hui le site Terrafemina. Pour elle, il est temps de comprendre que « les femmes de plus de 45 ans représentent une force pour l'entreprise, pas un handicap. Nous voulions redonner à d'autres ce que nous avons eu la chance d'avoir. Nous connaissons toutes des femmes restées sur le carreau après 45 ans, à cause d'un licenciement, d'un accident de vie, d'un divorce ou d'un temps d'arrêt pour élever leurs enfants. C'est pourquoi, nous avons choisi de mener une action spécifiquement féminine.»
En sept ans d'activité, l'association a accompagné plus de 13 500 femmes par le biais de son réseau de 350 bénévoles dans toute la France. 30 % d'entre elles ont retrouvé un emploi durable en 2012 et 350 ont créé leur entreprise depuis 2008. « Le réseau devrait s'étendre cette année à Rennes et Montpellier, a indiqué Françoise Holder, fondatrice du groupe Holder et présidente depuis deux ans de Force femmes. Elle est toujours en quête des nouveaux bénévoles car, observe-t-elle, «il est plus facile de nager quand on vous tient le menton».