Malgré les nombreuses incertitudes qui pesaient sur le secteur de l’immobilier et du logement en raison de la crise sanitaire, ce marché a, selon la Fnaim, « confirmé sa résilience et battu de nouveaux records » durant l’année 2021. L’an passé, une véritable dynamique positive a pu être observée avec un volume de transactions record estimé à 1 200 000 ventes sur l’ensemble de l’année. En comparaison, l’année 2019, dernière année avant la crise, n’avait enregistré que 1 067 000 ventes. Ce chiffre était tombé à 1 024 000 en 2020. Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim, se réjouit de ces bons résultats : « Au moment où de nombreuses incertitudes ont pesé et pèsent encore sur l’économie, la pierre apparaît pour les Français comme un investissement fiable et pérenne. L’immobilier, parmi les actifs dont la volatilité est la plus faible, se confirme comme une valeur refuge pour les Français, avec des rendements bien plus élevés que la plupart des autres formes de placement. »
Des prix en hausse
En plus de l’augmentation du nombre de ventes, la fédération des professionnels de l’immobilier observe une nette augmentation des prix sur l’année. Au total, une hausse de 7,2 % est à noter. C’est notamment sur les maisons que les prix ont augmenté avec 8,1 % de hausse. De leur côté, les appartements ont augmenté de 6,1 %. Cette hausse des prix s’accélère mais était déjà observable les années précédentes. Au niveau national, le prix moyen du mètre carré est désormais à 2 754 euros en moyenne, à 3 171 euros pour les appartements et à 2 113 euros en ce qui concerne les maisons. La Fnaim insiste notamment sur le fait que l’on assiste à un rééquilibrage des prix entre ceux de la capitale et ceux observés dans les dix autres plus grandes villes de France : « Alors que c’est à Paris et dans son agglomération que l’on assistait à la hausse des prix la plus importante depuis plusieurs années, on assiste depuis 2020 à un retournement complet de cette tendance. Les prix dans la capitale stagnent alors que les grandes villes de Province décollent », précise Jean-Marc Torrollion. Malgré ce rééquilibrage, Paris reste la ville de France où le prix au mètre carré est le plus élevé avec une moyenne de 10 985 euros/m².
Des disparités selon les villes
Au regard de l’évolution des prix ville par ville, on remarque que certaines villes du littoral, notamment celles situées sur le Nord de la côte Atlantique ont le vent en poupe. Parmi ces villes dont les prix ont le plus augmenté, on retrouve Brest qui observe un bond de ses prix de 18,4 %. Il s’agit de la ville enregistrant la plus grande augmentation en France. La Rochelle et Le Havre voient, quant à elles, les prix de l’immobilier augmenter respectivement de 14 et de 12,2 %.
Ces hausses de prix s’expliquent car ces villes avaient depuis plusieurs années, des tarifs immobiliers bien en dessous de la moyenne nationale. A l’inverse, des villes comme Marseille ou Rennes où les prix étaient déjà élevés en 2019 ont vu leurs prix augmenter de manière bien moins importante l’an dernier, voire régresser légèrement comme à Bordeaux ou Avignon.