"Notre budget pèse pour près de 5 milliards d'euros, c'est le poids de certains ministères. Chaque euro dépensé est surtout de l'euro investi et en temps de crise, cela compte", a déclaré M. Huchon en conférence de presse, avant le débat en plénière régionale. "Un million d'euros investis induisent 11 emplois, qui en génèrent davantage", a fait valoir le socialiste, revendiquant une logique keynésienne.
La région va consacrer "au total plus d'un milliard à des mesures agissant directement sur le chômage", a assuré M. Huchon. Par ailleurs, M. Huchon s'est félicité d'une "maîtrise totale des dépenses de fonctionnement et d'une totale maîtrise de la dette" qui restera au même niveau que l'an passé, deux sujets qui sont les angles d'attaques favoris de l'opposition de la droite et du centre.
D'autant que du côté des recettes, "ce n'est pas la joie", a confié M. Huchon pour résumer le gel persistant de la dotation de l'Etat, et la future "ponction supplémentaire" que subira l'Île-de-France au nom de la solidarité entre régions, sans doute de l'ordre de "plusieurs dizaines de milliers d'euros" en 2013. "Nous espérons disposer en 2013 d'indications sur de nouvelles recettes, notamment dans les transports", a ajouté M. Huchon, en allusion à une évolution du versement transport (VT), versé par les entreprises, et aux futurs transferts de compétence, donc de recettes afférentes, de l'acte 3 de la décentralisation.