Paris et sa région "disposent d'un potentiel touristique unique au monde", avec des musées et des sites culturels parmi les plus visités sur la planète (Tour Eiffel, Musée du Louvre, Musée d'Orsay, Centre Pompidou, Notre-Dame, Château de Versailles, Disneyland Paris...). "Néanmoins, l'Île-de-France est désormais en concurrence avec des destinations du Sud-Est asiatique, du Moyen-Orient, de l'Amérique du Sud et de l'Afrique", souligne cette étude du Centre régional d'observation du commerce, de l'industrie et des services (Crocis), qui dépend de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP).
Selon le Crocis, "l'enjeu n'est nullement d'augmenter, ni même de maintenir ses parts de marché, qui vont baisser pour l'ensemble des destinations matures en Europe, mais de capter la part de croissance que le tourisme mondial peut offrir". D'autant que les clientèles changent, avec depuis cinq ans moins d'Européens, et de plus en plus de Chinois et de clients du Proche et Moyen-Orient. Sur les Champs-Elysées, où circulent 100 millions de personnes par an, les Chinois sont aujourd'hui les premiers acheteurs, devant les Japonais et les Américains, selon des chiffres du leader de la détaxe Global Blue.
Le panier moyen des dépenses en détaxe sur les Champs-Elysées est de 1 160 euros par jour et par enseigne (contre 950 euros en 2007), mais il grimpe cette année à 1 700 euros pour les Chinois, a indiqué Global Blue (cumul sur les neuf premiers mois). L'Île-de-France doit s'engager pour continuer à accueillir "des expositions culturelles majeures, des expositions universelles et internationales spécialisées, ou encore de grands évènements sportifs", prône le Crocis.
Il recommande d'améliorer le maillage de transports et les infrastructures hôtelières. Le futur réseau du Grand Paris va certes "compléter l'offre" de transports. Mais une liaison expresse entre l'aéroport de Roissy et le centre de la capitale elle aussi "serait un plus", estime l'observatoire. Mais il préconise aussi de développer l'offre hôtelière, notamment avec des établissements de grande capacité. Si la région compte 151 000 chambres, il manquerait, selon le Crocis, 20 à 30 000 chambres en Île-de-France.
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