"La Société du Grand Paris dispose de ressources propres suffisantes de 500 millions d'euros par an. Ce milliard d'euros ne sera utile qu'au moment où il faudra lever des emprunts massifs pour les phases de génie civil (pose des rails, etc..). D'ici là, pas besoin de sommes gigantesques", estime le président de la RATP dans un interview au Parisien. "Le gouvernement a bien fait de dire qu'il mettra l'argent quand il le faudra. Ce débat est un faux débat", ajoute M. Mongin. Fin octobre, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait déclaré que le gouvernement mettrait en place en 2015 une dotation d'un milliard d'euros, "si nécessaire", pour permettre la réalisation du métro automatique Grand Paris Express, conçu notamment pour répondre à la saturation du réseau actuel.
Ces propos ont suscité l'inquiétude d'élus UMP, dont l'ancienne ministre, Valérie Pécresse, y voyant un "arrêt de mort du projet". Selon le président de la RATP, la construction du supermétro, long de 200 km et doté de 72 nouvelles gares, devrait "au moins durer 15 ans". "Il est nécessaire de savoir année après année ce que l'on doit faire, sinon on n'est pas sérieux. Un projet sans phasage n'est qu'un projet virtuel. Je ne suis donc pas inquiet", assure encore ce dernier.