En 2011, le Salon avait accueilli 155.000 personnes. "C'était une belle fête, très chaleureuse. Le Salon n'a pas désempli et, fait marquant, c'est le public familial qui a enregistré la plus forte progression", a indiqué à l'AFP sa directrice, Sylvie Vassallo, qui pense déjà à l'édition 2013, consacrée aux "héros". Avec son équipe, Mme Vassallo multiplie aussi toute l'année les initiatives en faveur de la lecture, comme la première "Ecole du livre de jeunesse", créée l'an dernier à l'initiative du Salon. Projections, ateliers, rencontres, dédicaces, expositions, lectures, innovations numériques et immense librairie où se côtoyaient les meilleures ventes de l'édition Jeunesse, ont animé le Salon, labellisé "Festival européen". Les jeunes lecteurs et leurs familles, les scolaires et les adolescents friands de séries, de "Hunger Games" à "Eragon" ou "Tara Duncan", ont envahi ses allées pendant cinq jours. "Côté éditeurs, il y a eu un vrai déclic par rapport au numérique et beaucoup ont rencontré des auteurs venus présenter leurs nouvelles créations", déclare la directrice. Les initiatives se développent et une place de plus en plus grande lui est accordée sur les stands, avec des démonstrations d'applications et d'ebooks.
Aujourd'hui, le cœur de cible du numérique jeunesse semble être les tout-petits. Les ados, pourtant accros aux écrans, boudent encore les nouveaux supports de lecture, selon une étude menée dans les bibliothèques de Seine-Saint-Denis. Le Salon a accueilli le premier MÏCE (Marché International et Interprofessionnel de la Création pour Enfants) avec un volet numérique. De nombreux intervenants ont participé à des conférences autour du sujet, en partenariat avec Livres Hebdo. Touch Press a ainsi loué le potentiel éducatif du numérique et présenté ses créations, dont un globe terrestre interactif qui sera commercialisé en France en février, en partenariat avec Flammarion. Sur les stands, plusieurs exposants ont attisé la curiosité du public avec leurs applis. Parmi eux, la petite société Byook a proposé plusieurs de ses "byooks": "Tara Duncan" (d'après la série de Sophie Audouin-Mamikonian), S.Holmes (autour de Conan Doyle) ou encore "Little Fear" de Miguel Vargas, alliant narration interactive et lecture numérique. La ministre de la Culture Aurélie Filippetti a fait longuement le tour du Salon samedi, saluant sa "résonance nationale voire internationale". Elle a également remis les insignes d'officier de l'ordre des Arts et des Lettres à l'Argentin Quino, père de la célèbre "Mafalda". Le thème de l'édition 2012 était l'aventure.
©Salon du livre de Montreuil