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Soldes d’été : un bilan décevant pour les commerçants

L’Alliance du commerce et Retail Int. ont noté une baisse d’activité en magasin de 10 % pour les dernières soldes d'été, comparé à celles de 2019.
Soldes d’été : un bilan décevant pour les commerçants
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Les tendances observées sur les dernières soldes d’été confirment les craintes déjà analysées au premier semestre de l’année : la fréquentation des magasins a baissé de 21 %, et les ventes également. Un véritable problème pour les magasins, qui doivent aussi faire face à l’inflation.

Des soldes en ligne

L’Alliance de commerce s’associe pour développer un panel d’enseignes représentatives sur le marché de l’habillement et représente pas moins de 10 000 magasins. En collaborant avec Retail Int., qui collecte quotidiennement les données de vente de ses enseignes membres, l’Alliance a enregistré un démarrage très décevant pour les soldes de cet été. Sur les premiers jours, -19 % de fréquentation a été mesurée par rapport à trois ans auparavant. « Le bilan des soldes d’été 2022 est décevant pour les commerçants. Il confirme les tendances observées depuis la crise sanitaire d’une très forte baisse de trafic en magasin et d’une hausse constante des ventes réalisées sur Internet », explique Yohann Petiot, le directeur général de l’Alliance du commerce. Un point positif néanmoins : les deux dernières semaines de démarque ont permis de rattraper une partie du chiffre d’affaires, sans suffire à le combler pour autant. Depuis la crise sanitaire, il faut dire que les habitudes des consommateurs ont changé, et qu’ils font désormais la part belle aux ventes en ligne, se rendent moins souvent dans les magasins physiques. Sur Internet, on note donc une hausse des ventes en ligne de 60 % durant la période des soldes d’été de cette année, comparée à celle de 2019. Malgré l’engouement qu’elle suscite, la vente en ligne ne compense que partiellement la perte d’activité enregistrée en magasins.

L’inflation touche aussi les magasins

Dans ce contexte de baisse d’activité en magasin et de forte hausse des coûts de productions en matières premières et de coûts d’exploitation en énergie et salaires, les commerçants ne sont plus à l’abri de voir le montant de leur loyer et charges locatives exploser. En effet, les loyers commerciaux évoluent spontanément, en fonction de l’indice de loyers commerciaux (ILC) calculé chaque trimestre sur la base de l’inflation et du coût de la construction. Malgré la révision de sa méthode de calcul au mois de mars dernier, l’ILC connaît de fortes hausses, qui vont s’accélérer sous l’effet de l’inflation. Ainsi, l’indice risque de dépasser les 5 % d’inflation d’ici la fin de l’année. Par conséquent, l’Alliance du Commerce, en association avec d’autres fédérations professionnelles représentatives de commerçants indépendants, demande au Gouvernement de plafonner l’évolution des loyers commerciaux à un maximum de 2,5 % dans le projet de loi portant les mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat, discuté en ce moment à l’Assemblée nationale.

Nous demandons au Gouvernement et aux députés de plafonner l’évolution des loyers commerciaux comme cela est fait pour les locaux d’habitation dans le projet de loi sur le pouvoir d’achat », déclare Yohann Petiot, qui espère que le plafonnement des loyers commerciaux sera voté prochainement.

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