Alors que le monde du travail connaît des transformations majeures, plusieurs organisations syndicales et patronales ont souhaité porter une vision lucide des fonctionnements actuels du paritarisme, et définir ensemble des voies d’amélioration. Débutée en janvier dernier, les négociations sur la modernisation du paritarisme ont donc abouti, et ont débouché sur la signature d’un accord national interprofessionnel (ANI). La CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, et FO, pour le côté syndical, et le Medef, la CPME et U2P, pour la partie patronale, se sont ainsi entendus. Par cet accord les organisations signataires réaffirment collectivement leur volonté d’une démocratie sociale forte, régulatrice, porteuse de droits sociaux et de propositions, à sa juste place.
Un accord, trois objectifs
Cette ambition se décline en trois objectifs. Premièrement, les organisations veulent instaurer un dialogue social en continu, avec la définition d’un agenda économique et social paritaire. Ensuite, elles veulent, par cet accord, clarifier et améliorer l’articulation des rôles respectifs des partenaires sociaux, des Pouvoirs publics et du Parlement. Enfin, le troisième objectif concerne la volonté de faire progresser le paritarisme de gestion, en améliorant et complétant les règles de fonctionnement, de transparence et de gestion.
Par cet accord, les organisations signataires s’engagent, au sein des organismes paritaires interprofessionnels, à faciliter l’information et l’accompagnement des salariés et entreprises sur les droits construits par les partenaires sociaux en matière notamment de retraites complémentaires, de droits à l’assurance chômage, d’accompagnement des cadres ou encore de formation professionnelle.
Pour une démocratie sociale qui progresse
Elles s’engagent également à renforcer les règles de transparence et de bonne gestion en étant garantes de l’instauration de la parité dans les conseils d’administration et de l’accompagnement des compétences des administrateurs et administratrices. Dans un contexte actuel marqué par de nombreuses incertitudes et inquiétudes sociales et économiques, les organisations signataires engagées dans cet ANI réaffirment leur ambition d’une démocratie sociale porteuse de progrès, de performance sociale et économique, et de respect de l’environnement. Cela implique des adaptations auxquelles – en responsabilité – ces organisations sont prêtes.