Denjean & Associés, société d'expertise comptable, de conseil et d'audit, s'est intéressée aux exigences des étudiants et jeunes diplômés du secteur de la finance en matière de RSE. L'étude, menée avec Dogfinance, du 2 avril au 21 juin 2020 auprès de 215 étudiants et jeunes diplômés en finance, permet d'établir deux constats. Si la RSE est connue de ce public, qui en fait l'une des priorités pour leurs futurs emplois, il estime que les entreprises se limitent, en majorité, à communiquer sur le sujet, sans joindre la parole aux actes.
« Aucune enquête RSE ne s'était penchée spécifiquement sur les jeunes actifs financiers. L'objectif est de comprendre ce qu'attendent les étudiants en finance de leur futur employeur et de se pencher sur le bilan dressé par les jeunes diplômés du secteur. Nos futurs collaborateurs ont grandi en étant responsabilisés sur les questions d'éthiques et d'environnement et veulent contribuer au monde de demain. Mieux, ils comptent le faire avec leur entreprise. Au regard des résultats, les entreprises du secteur de la finance doivent être aussi pédagogues qu'efficaces sur ces terrains, pour être acteurs du changement, demeurer compétitifs et attirer les meilleurs talents pour lesquels la RSE n'est pas qu'un accessoire de communication. C'est le cas chez Denjean & Associés avec notre adhésion au Global Compact des Nations Unis, l'évaluation Ecovadis, et en tant que conseil privilégié de nombreuses entreprises du secteur chez lesquelles nous souhaitons également impulser ce changement », explique Thierry Denjean, président-fondateur de Denjean & Associés.
L'entreprise, acteur des enjeux de la RSE
Tous les jeunes financiers sont au fait de la RSE, révélateur de la sensibilité des jeunes générations en matière de responsabilité durable et de leur quête de sens dans leur carrière. Parmi les acteurs les plus à même d'apporter des solutions aux enjeux de développement, l'entreprise arrive en première position, selon 73 % des étudiants et 65 % des jeunes diplômés, loin devant l'Etat (39 % pour les étudiants et 57 % pour les jeunes diplômés).
Par ailleurs, les attentes vis-à-vis de l'entreprise se portent sur trois missions que sont la garantie de bonnes conditions de travail à ses salariés, pour 79 % des étudiants et 63 % des jeunes diplômés, la réduction de l'impact environnemental, à 71 % et 63 % et le respect des enjeux d'éthique, à 61 % et 68 %.
Après le discours, l'action
La RSE est perçue comme un atout de communication permettant, notamment, à l'entreprise de redorer son image externe, comme l'estiment 78 % des jeunes diplômés ou de répondre à ses obligations légales, pour 54 % d'entre eux, mais sans réelle mise en oeuvre. Seuls 37 % des jeunes diplômés se disent satisfaits de leur connaissance de la politique RSE de leur employeur. Pour rendre visible sa démarche RSE, de manière compréhensible, l'entreprise doit développer des actions pour les concrétiser. Tel est l'objectif de la loi Pacte et de sa raison d'être, que seuls 56 % des étudiants et 57 % des jeunes diplômés connaissent.
Ambition sociétale versus ambition professionnelle
Pour diverses raisons, comme la peur du chômage ou la crise économique actuelle, la nécessité de trouver un premier emploi prend le pas sur les convictions citoyennes : 27 % des étudiants et des jeunes diplômés peuvent envisager de travailler pour un employeur qui n'est pas fortement impliqué dans une démarche RSE, contre 35 % qui ne l'envisagent pas. Ils sont pourtant une large majorité à penser que la réussite d'une entreprise doit aussi mesurer sur des critères RSE.
Interrogés sur les principales raisons qui les pousseraient à s'impliquer dans la RSE de leur employeur, les jeunes financiers répondent : pour contribuer aux grands enjeux sociétaux, à 80 %, pour se sentir utile, à 71 %, et pour développer ses compétences, à 70 %.
Une nouvelle responsabilité sociale post-Covid ?
La crise sanitaire a fait émerger un double engagement des salariés, une solidarité vis-à-vis de leur employeur ainsi qu'envers la nation. Ainsi, 53 % estiment que la responsabilité sociale de l'entreprise est de mobiliser ses salariés pour qu'ils assurent le maintien des services pour la nation, 51 % d'indemniser les salariés au-delà des aides gouvernementales pour maintenir leur salaire et 29 % considèrent que l'entreprise peut suggérer une diminution de salaire pendant la période du confinement pour sauvegarder l'entreprise. Preuve en est que cette période à développer une réelle solidarité professionnelle.