AccueilDroitActualité du droitRémy Heitz proposé au poste de procureur général de Paris

Rémy Heitz proposé au poste de procureur général de Paris

Le garde des Sceaux vient de proposer le nom du procureur de Paris, Rémy Heitz, au poste de procureur général de Paris en remplacement de Catherine Champrenault, a dévoilé l'AFP mardi 8 juin à partir de sources proches du dossier.
Rémy Heitz proposé au poste de procureur général de Paris
© Assemblée nationale

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Eric Dupond-Moretti a soumis mardi le nom de ce haut magistrat de 57 ans à l'appréciation du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) qui rendra un avis toutefois non contraignant pour le Gouvernement.

Rémy Heitz sera ensuite officiellement nommé sur décret présidentiel. Connu pour avoir été le « M. Sécurité routière » du Président Jacques Chirac de 2003 à 2006, son parcours atypique l'a mené à la fois dans les ministères et dans les différents arcanes de la magistrature.

Ancien président du tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis), le deuxième plus grand de France, de 2011 à 2015, il avait ensuite été nommé directeur des affaires criminelles et des grâces (DACG) en août 2017.

Il avait quitté ce poste-clé à la Chancellerie, chargé de la mise en œuvre de la politique pénale du Gouvernement, pour prendre la succession de François Molins comme procureur de la République de Paris en novembre 2018.

Sa nomination avait été au cœur d'une vive polémique, qui avait vu l'Elysée accusée d'intervention et relancé le débat sur l'indépendant statutaire du Parquet en France.

Amputé de la gestion du terrorisme avec la création du Parquet national antiterroriste (Pnat) à l'été 2019, le Parquet de Paris a été réorganisé depuis, notamment pour coordonner la lutte nationale contre le crime organisé et la haine en ligne, confiée à un pôle spécialisé en janvier 2021.

L'actuel procureur de Paris est ainsi promis à la succession de Catherine Champrenault, 65 ans, qui avait pris la tête du premier parquet général de France en juillet 2015 et est admise à prendre sa retraite au 30 juin.

Ses fonctions ont été notamment marquées par des polémiques sur la gestion des affaires Fillon et Sarkozy. Sa subordonnée, la cheffe du Parquet national financier (PNF) Eliane Houlette, avait semé le trouble en juin 2020 en évoquant devant des parlementaires le « contrôle très étroit » qu'aurait exercé le Parquet général, son autorité de tutelle directe, dans la conduite des investigations visant François Fillon en 2017.

La procureure générale de Paris avait assuré n'avoir reçu « aucune instruction du pouvoir exécutif » et défendu la légitimité du « suivi de l'action publique par le procureur général ».

Sous sa direction, le Parquet général de la cour d'appel de Paris s'est également retrouvé en première ligne pour organiser la vague sans précédents de procès liés au terrorisme depuis la série d'attentats jihadistes de 2015.

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