Dans le cadre de la loi Pacte du 22 mai 2019, les communes peuvent désormais confier la mission d’agent recenseur à une entreprise prestataire. Cette initiative permet de donner aux communes un choix supplémentaire pour recruter leurs agents recenseurs. La Poste, présente au cœur des territoires, a candidaté auprès de l’Insee pour expérimenter la collecte du recensement de la population. Formés par l’Insee, tous les agents recenseurs iront à la rencontre des habitants pour effectuer cette opération.
Des facteurs dans 39 communes
Pour l’enquête de recensement 2023, 39 communes ont contractualisé avec La Poste pour tester la collecte du recensement de leur population par les facteurs. La campagne se déroule du 19 janvier au 18 février 2023 pour les petites communes (moins de 10 000 habitants) pour la France métropolitaine, les Antilles et la Guyane. La période s’étend jusqu’au 25 février pour les grandes communes. Parmi les 39 communes concernées, neuf se trouvent en Pays de la Loire, six à La Réunion, ou encore trois en Île-de-France (Houilles, Longperrier, Moret-Loing-et-Orvanne).
L’an dernier, une première expérimentation avait été réalisée auprès de 18 communes. Le déroulement avait été satisfaisant.
200 facteurs formés et assermentés
Cette expérimentation sera confiée à environ 200 facteurs sur la base du volontariat. Comme les autres agents recenseurs recrutés par la commune, ces derniers suivent une formation sur deux demi-journées, assurée par l’Insee, au terme de laquelle ils sont nommés par arrêté municipal et disposent d’une carte d'agent recenseur délivrée par la mairie de la commune concernée et qui sera systématiquement présentée aux habitants recensés.
La campagne de collecte du recensement de la population se divise en deux grandes phases. La première sera une phase de reconnaissance des logements à recenser. Les facteurs agents recenseurs vont effectuer une tournée de reconnaissance afin de repérer les logements qu’ils auront à recenser. Par la suite, une phase de recensement des occupants de ces logements démarre.
Cette expérimentation s’intègre dans un processus global en trois ans (2022 à 2024), au terme duquel un bilan sera fait pour décider d’une éventuelle généralisation du dispositif.