En 2010, 6 % des personnes condamnées pour crimes (homicides volontaires, viols, vols et destructions les plus graves...) étaient en "récidive légale", c'est-à-dire qu'elles avaient déjà été condamnées pour un crime de même nature, comparé à 3,9 % en 2006, selon le ministère de la Justice. Pour les délits, ce taux est passé dans le même temps de 7 à 11,1 %. Le taux de délits commis en "réitération" (c'est-à-dire par des individus qui avaient déjà été condamnés pour une infraction différente), a pour sa part augmenté de 26,4 à 28,3 % en quatre ans. Une étude sur les seuls sortants de prison montre qu’après un an de liberté, le taux de recondamnation était de 32 % et que 59 % d'entre eux ont été recondamnés dans les cinq ans. Les mineurs sont particulièrement exposés: les trois quarts ont été recondamnés dans les cinq ans. Plus l'âge augmente, plus la récidive diminue. Les chercheurs constatent aussi que "les risques de recondamnation des libérés n'ayant bénéficié d'aucun aménagement de peine demeurent 1,6 fois plus élevés que ceux ayant bénéficié d'une libération conditionnelle".
Un détenu coûte en moyenne à la société 87,67 euros par jour. Les peines alternatives à l'incarcération reviennent moins cher: 10,43 euros pour la journée sous bracelet électronique, 59,19 euros pour la semi-liberté (les détenus rentrent en prison le soir). Entre 2002 et 2012, le nombre de condamnés à une peine de moins d'un an de prison a doublé et en 2011, 81% des condamnés libérés avaient passé moins d'un an en prison. Entre 2008 et 2011, le nombre de placements sous bracelet électronique a presque doublé mais les autres modalités d'aménagement de peine ont stagné ou diminué.
Quelques chiffres sur la prison et la récidive
Les chiffres officiels montrent que la récidive a continué d'augmenter ces dernières années en France et qu'elle est moindre après des sanctions non carcérales.
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