AccueilEntrepriseVie des entreprisesPourquoi les artisans du bâtiment sont-ils si inquiets ?

Pourquoi les artisans du bâtiment sont-ils si inquiets ?

Malgré une croissance satisfaisante en 2022, portée par le marché de la rénovation énergétique, les artisans du bâtiment sont inquiets pour l'avenir, entre hausse des coûts des matières premières, de l'énergie, et les difficultés d'approvisionnement.
Jean-Christophe Repon, président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb).
© DR - Jean-Christophe Repon, président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb).

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« L'année 2022 fut très éprouvante pour les artisans malgré une activité encore présente (...) mais l'inquiétude monte alors qu'on est peut-être à la veille d'une récession », a déclaré Jean-Christophe Repon, président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), qui table sur une croissance faible au premier semestre 2023, voire négative au second.

Dynamique au premier trimestre (+3,5 %), la croissance de l'activité en volume a progressivement ralenti tout au long de l'année 2022 dans un « fort contexte d'incertitudes » pour atterrir à seulement 1 % au quatrième trimestre par rapport à la même période de 2021, établissant à 2,4 % la moyenne annuelle. Ce ralentissement est observable dans la quasi-totalité des régions, à l'exception de la Nouvelle-Aquitaine et des Hauts-de-France. Principales causes : les hausses des prix des matériaux (tuiles, verre, carrelage, etc.), qui représentent 30 % des dépenses courantes des artisans, et les difficultés d'approvisionnement. Les prix des matériaux ont bondi de 27 % entre janvier 2022 et janvier 2023, répercutés par la quasi-totalité des entreprises, qui en ont toutefois absorbé une partie.

La hausse des coûts de l'énergie et du carburant a également pénalisé le bâtiment, malgré les aides gouvernementales. Malgré les incertitudes, le carnet de commandes s'établit à un niveau “satisfaisant” avec 96 jours de travail à venir. Interrogé sur la réforme des retraites, la président de la Capeb a rappelé que l'organisation n'était pas opposée à un report de l'âge de départ à 64 ans, mais conditionne son accord "à la préservation du système par répartition", avec un maintien des départs anticipés pour les carrières longues, une hausse des petites retraites et une meilleure prise en compte de l'usure prématurée au travail. Interrogée sur la mise en place des Zones à faibles émissions (ZFE), Christophe Repon a estimé les délais « inadaptés », réclamant un meilleur accompagnement des entreprises pour changer de véhicule.

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