La Der des ders nous a montré qu’il ne fallait pas vraiment d’impérieuses motivations – un attentat et le jeu funeste des alliances – pour déchaîner les feux de l’enfer. La Deuxième – de moins en moins Seconde – Guerre mondiale fut le fruit vénéneux d’un nationalisme exacerbé.
“L’opération spéciale” russe en Ukraine et le risque d’une invasion de Taiwan par les forces de l’Empire du milieu, peuvent, eux aussi, constituer les ferments d’une fatale discorde, entre des blocs devenus irréconciliables.
Les signaux ne sont donc guère favorables à la paix… Peu de Françaises et de Français envisagent néanmoins, sérieusement, la possibilité de ce nouveau conflit généralisé. La simple évocation de ce dernier est même à ce point anxiogène que beaucoup préfèrent sauvagement l’occulter.
La sagesse voudrait pourtant qu’on s’en préoccupe, vivement et sans tarder. L’enjeu n’est naturellement pas d’accepter la fatalité de la violence, mais de préparer avec réalisme une réaction dissuasive. En d’autres termes, selon l’adage sorti du fond des âges, « Pour avoir la paix, prépare la guerre ». Le réarmement est à l’ordre du jour, mais il ne suffit pas. Il faut de surcroît une sensibilisation, raisonnable et raisonnée, de tous pour, en cas de grand malheur, affronter le pire, sans peur et sans reproche…