La pollution de l'air constitue un enjeu majeur de santé publique en Île-de-France. Elle favorise le développement de pathologies chroniques graves, en particulier des pathologies cardiovasculaires, respiratoires et des cancers. Cela se traduit par un recours accru aux soins, une augmentation de la mortalité et une baisse de l’espérance de vie. L’amélioration continue de la qualité de l’air en Île-de-France a permis de sauver de nombreuses vies. Toutefois, l’impact observé reste encore aujourd’hui substantiel.
Les dernières données épidémiologiques montrent que la pollution de l’air a des effets néfastes sur la santé à des concentrations plus faibles qu’on ne le croyait auparavant. Depuis septembre 2021, l’OMS a donc abaissé les seuils de pollution de l’air recommandés pour protéger la santé des populations.
1 décès sur 10 lié à la pollution de l’air
Des chiffres et constats encore très préoccupants ressortent de cette étude. Parmi eux, l’ORS et Airparif estiment que si de nouvelles mesures sont prises pour abaisser les niveaux actuels de pollution de l’air sous les valeurs recommandées par l’Organisation mondiale de la santé, environ 7 900 décès prématurés pourraient être évités chaque année en moyenne en Île-de-France. Pour rappel, il est estimé que la pollution de l’air est responsable de près de 1 décès sur 10 en Île-de-France en 2019.
Par ailleurs, entre 2010 et 2019, le nombre annuel de décès attribuables à l’exposition prolongée aux particules fines est passé de 10 350 à 6 220, et a donc baissé de 40 %. Cela correspond à un gain moyen d’espérance de vie de près de huit mois par habitant en Île-de-France
Si les niveaux moyens des polluants présents dans l’air étaient abaissés au niveau des concentrations recommandées par l’OMS, ces décès pourraient être évités. Les bénéfices seraient particulièrement importants pour Paris et le reste de la métropole qui pourraient éviter deux-tiers des décès par une baisse des niveaux de particules fines et 80 % par une baisse du dioxyde d’azote. Ceci s’explique par des niveaux de pollution en particules fines dioxyde d’azote plus élevés dans ces territoires conjugués à une densité importante de population.
