Selon l'étude, avec 2,1 millions d'emplois de bureau – sur 3,9 millions d'emplois au total –, la Métropole du Grand Paris accueille à elle seule près d'un quart des emplois de bureau de France métropolitaine et les trois quarts de ceux de l'Île-de-France.
Dans la Métropole du Grand Paris, 54 % des emplois sont des emplois de bureau, contre 40 % à 48 % dans les métropoles de Bordeaux, Lyon ou Toulouse par exemple. En 20 ans, ces emplois ont augmenté de 24 %, au même rythme que l'ensemble des surfaces de bureaux (40 millions de mètres carrés). Malgré l'émergence de nouveaux pôles d'emploi en Seine-Saint-Denis et un desserrement au sein du territoire parisien, ces emplois restent concentrés à Paris et dans l'Ouest de la métropole. Les projets immobiliers engagés contribuent à la poursuite de ces déséquilibres géographiques, même si la part d'emplois de bureau tend à baisser à Paris au profit d'autres communes.
Si le contexte exceptionnel lié à la crise sanitaire de la Covid-19 réinterroge les manières d'habiter, de vivre et de travailler dans l'ensemble des territoires, il pose aussi la question de l'évolution d'un immobilier de bureau dont le taux d'usage est passé à 0 pendant le confinement. La pandémie a par ailleurs accéléré le développement du télétravail pour de nombreuses entreprises. Cette tendance, qui pourrait perdurer, a pour effet de réduire les déplacements domicile-travail et de limiter l'animation et l'usage de certains quartiers à dominante d'activité. Elle pourrait ainsi avoir un impact important sur l'évolution du parc de l'immobilier de bureau, et notamment sur les projets en cours.