C'est à l'occasion de la Journée mondiale pour la liberté de la presse, le 3 mai, que les familles des victimes ont souhaité rendre hommage à ces trois journalistes tués dans l'exercice de leurs métiers. Ces hérauts, qui en Grèce et Rome antiques étaient les messagers chargés de porter les ordres du prince et de faire les annonces d'événements remarquables dans les assemblées, sont essentiels à la démocratie.
A l'heure actuelle, aucun de ces crimes n'a encore été élucidé :
« On espère que le juge d'instruction va relancer une commission rogatoire pour que des enquêteurs français aillent sur les lieux de l'embuscade », précise Maryvonne Lepage, mère de Camille Lepage.
Photojournaliste indépendante, la jeune fille a été assassinée en 2014, après un voyage dans l'Est du Centrafrique. De même que Ghislaine Dupont et Claude Verlon, journalistes pour Radio France International, enlevés puis assassinés à Kidal, dans le Nord du Mali.
« Ghislaine Dupont, Claude Verlon, Camille Lepage, nous n'oublierons pas votre sacrifice, et vous, passants, […] vous aurez en tête sur cette place que la liberté d'informer est bien fragile et qu'elle doit être, ardemment, chaque jour, défendue », a déclaré le maire du 2e arrondissement, Jacques Boutault, devant la centaine de personnes présentes à l'inauguration.