Ce chiffre est une prévision "prudente", au regard des recettes records enregistrées en 2012, d'un montant de 1,177 milliard d'euros (1,078 milliard en 2011), a-t-il souligné. Il prend en compte la baisse enregistrée ces quatre derniers mois, en liaison avec le ralentissement du marché immobilier : d'août à novembre 2012, la collectivité parisienne a perçu 269 millions, contre 392 millions à la même période de 2011. Le montant des droits de mutation encaissés par la collectivité parisienne a battu des records, en raison de la hausse ininterrompue des prix de l'immobilier et de la vigueur du marché. Au total, la collectivité parisienne prévoit en 2013 un budget de 8,086 milliards d'euros, le plus important de toutes les collectivités françaises. Sont notamment en hausse les dépenses sociales (2,2 milliards, +2,2 %) et la contribution de Paris aux différents mécanismes de solidarité entre les collectivités (321 millions d'euros prévus). 407 millions d'euros seront consacrés à la construction de logements sociaux, ce qui permettra à la Ville d'atteindre avec "six ans d'avance sur l'échéance prévue par la loi" le taux de 20 % de logements sociaux. L'encours de la dette de la ville devrait progresser de 600 millions d'euros, pour s'établir à 3,8 milliards d'euros, soit environ 50 % des dépenses de fonctionnement de la Ville, "ce qui reste très inférieur aux autres collectivités qui sont plutôt autour de 80-90 %", a fait valoir M. Gaudillère.
Les taux des impôts locaux directs devraient rester inchangés. Le groupe PCF-PG a menacé de ne pas l'approuver, si l'exécutif parisien continuait de rejeter ses revendications en matière de logement et d'éducation. Il demande notamment que le compte foncier qui permet de préempter des terrains pour construire du logement social soit abondé à hauteur de 110 millions d'euros. Il reproche également les 6 000 logements sociaux qu'elle s'est engagée à produire par an, des logements à loyer libre qu'elle "conventionne" en logements sociaux.
©A.P