Le projet de faire disparaître 70 000 places de stationnement en surface, soit 50 % d'entre elles, d'ici 2026, était l'une des promesses de campagne d'Anne Hidalgo. « L'objectif est de récupérer l'espace dévolu aux voitures pour le rendre aux Parisiens », face notamment à « l'accélération des dérèglements climatiques », a expliqué David Belliard, l'adjoint chargé de la transformation de l'espace public. La consultation numérique est accessible aux Parisiens et aux personnes habitant la métropole du Grand Paris, également « concernées par cette démarche », a-t-il souligné. « Les mineurs pourront aussi participer, estimant que la transformation de l'espace public touche tous les âges ».
Pour autant, toutes les places ne sont pas amenées à disparaître : sur le site (https://idee.paris.fr/project/10m2-en-bas-de-chez-vous/questionnaire/questionnaire), les internautes peuvent indiquer s'ils estiment qu'il faut « davantage, autant ou moins de places de stationnement pour les voitures, motos et scooters. »
Ils sont également invités à choisir les installations qu'ils veulent voir fleurir à la place de ces espaces de 10 m2 : des "boîtes à livres", "frigos solidaires", "potagers urbains", "composteurs", "toilettes publiques" ou encore "conteneurs de tri sélectif". Mais le projet de suppression des places de stationnement n'en est qu'à ses débuts. De nombreuses questions restent encore à arbitrer : coût des places de stationnement en sous-sol, cartographie des places qui vont disparaître, nouvelle organisation des livraisons, etc. « Nous sommes en train de construire un nouveau modèle et aujourd'hui, on ne sait pas ce qu'il va coûter ou rapporter à la Ville », a confié David Belliard. n