Ce baromètre, réalisé par We Juristes pour Oxygen+, en partenariat avec l’Association française des Juristes d’entreprise (AFJE) et le Cerlce Montesquieu, s’est appuyé sur les réponses de 508 juristes d’entreprise, collectées du 8 au 27 avril 2022 de manière anonyme. Pour sa deuxième édition, il permet d’appréhender le niveau de satisfaction des juristes, quelle que soit la fonction occupée, afin que chaque juriste puisse apprécier son propre niveau de satisfaction par rapport aux résultats de l’ensemble des juristes, et que les directeurs juridiques et dirigeants d’entreprise puissent obtenir des clés d’amélioration.
« Une édition 2022 qui vient confirmer les tendances de la 1ère édition tout en mettant en avant des évolutions parfois significatives ! Cela nous invite, individuellement et collectivement, à penser à l'avenir pour faire évoluer positivement ces indicateurs. Dans un marché du droit "pénurique" les talents iront vers les entreprises et les directions juridiques qui sauront proposer des missions enrichissantes et un équilibre de vie attendue avec de réelles perspectives d'évolution ! », précise Stéphane Lefer, avocat fondateur d’Oxygen+
Une satisfaction en hausse constante…
Il ressort de ce baromètre que 81 % des répondants se considèrent « extrêmement satisfait » à « satisfait » de leur travail, soit + 3 points par rapport aux résultats de l’édition 2021. Malgré une très légère inflexion (- 1 point), 85 % des répondants estiment que l'ambiance de travail au sein de la direction juridique est globalement bonne.
…Et d’autant plus marquée s’agissant du télétravail
Fait notable de cette édition du baromètre, la satisfaction chez les juristes du rapport présentiel/télétravail a augmenté de 7 points, pour atteindre 77,78 %. Preuve que ce dernier se pérennise de manière positive après la pandémie et que les directions juridiques ont su globalement répondre aux besoins exprimés par leurs salariés d’un meilleur équilibre entre présentiel et télétravail.
Des insatisfactions qui persistent
Malgré ces bons résultats, le baromètre note que les juristes restent insatisfaits de leur rémunération, pour plus de la moitié des répondants (-1 point), de la considération reçue (-1 point), pour 39 %, et de leurs perspectives d'évolution (-6 points). Dans le détail, 64 % des répondants considèrent ne pas avoir globalement de perspectives d’évolution, dont 31% n’avoir « pas du tout » à « absolument » aucune évolution.
La charge de travail augmente elle aussi
Ce sont désormais près de 9 juristes sur 10 (87,60%) qui déclarent supporter une charge de travail importante, soit + 5 points par rapport à l’édition 2021.
Des chiffres qui sont à prendre au sérieux puisqu’ils révèlent, outre le rôle grandissant du droit dans l’entreprise, le besoin des directions juridiques de faire grandir la taille de leurs équipes et de prendre soin des équipes existantes.
« La crise sanitaire Covid a engendré une très forte sollicitation des directions juridiques : le côté positif est que cela a renforcé le rôle et la place des juristes dans l’entreprise ; le côté négatif est une charge de travail toujours trop importante. Cet indicateur en augmentation constante appelle à staffer de manière adéquate les directions juridiques », précise François Lhospitalier, vice-président et secrétaire du Conseil d’administration de l’AFJE .
« Les missions des juristes internes ont évolué et la question du budget qui leur ait alloué sera à n’en pas douté un sujet à aborder dans les comités de direction des entreprises. La fonction juridique est de facto devenu un acteur incontournable de l’économie », ajoute Laure Lavorel, présidente du Cercle Montesquieu.