Pour échapper au renchérissement des cotisations chômage sur les contrats courts, les grandes entreprises du secteur ont proposé de créer un contrat à durée indéterminée pour l'intérim, comme cela existe déjà en Allemagne, en Italie ou aux Pays-Bas.
La négociation entre l'organisation patronale Prisme et cinq syndicats doit, selon l'article 4 de l'accord national interprofessionnel, organiser avant l'été "les conditions d'emploi et de rémunération" des futurs intérimaires en CDI. Selon François Roux, le délégué général du Prisme qui regroupe 600 entreprises - soit la quasi-totalité du secteur, cette première réunion "constructive a permis de fixer un calendrier jusqu'à juin et d'aborder les grandes lignes des modalités de la rémunération" des personnes concernées.
L'USI-CGT et FO, issues des deux confédérations qui n'ont pas signé l'accord du 11 janvier, entrent à reculons dans la négociation. Avant même son ouverture, FO s'est opposée à "un CDI au rabais".
L'USI-CGT a dénoncé une "méthode de négociation "au pas de charge alors que le législateur n'a pas encore statué". Le syndicat participera néanmoins à la négociation "avec pour seul but de garantir et améliorer les droits et le statut des intérimaires tout en revendiquant un CDI de droit commun avec maintien intégral du salaire", a affirmé André Fadda, son représentant.
Les partenaires sociaux se retrouveront le 5 avril. D'ici là, des réunions bilatérales sont prévues.