En introduction de la séance, qui a réuni plus de 300 participants, Jean Daubigny, préfet de la région Ile-de-France, a appelé à la mobilisation de tous les acteurs de la nouvelle dynamique créée par la clarification du cadrage stratégique et institutionnel. Considérant que l'enjeu foncier est au cœur de cette mobilisation, il a apporté son soutien aux missions de l'ORF et à l'exigence d'une observation renforcée des marchés.
L’ORF lance un signal d’alerte au moment où des documents règlementaires et textes législatifs spécifiques à l’Ile-de-France rentrent en vigueur, et où se pose la question de leur mise en œuvre de façon accélérée : au premier chef, le Sdrif, la loi d’affirmation des Métropoles créant la Métropole du Grand Paris et programmant des intercommunalités de 200 000 habitants en grande couronne, mais aussi la loi ALUR, et les ordonnances approuvées en 2013. En effet, l’Observatoire régional du foncier, s’appuyant sur les données fiscales et les indicateurs fournis par ses membres, constate que les marchés fonciers se démarquent de plus en plus des marchés immobiliers : le prix du terrain continue d'augmenter, alors qu'on observe une baisse d'activité sur les deux marchés. Sur les marchés fonciers, ce sont les surfaces moyennes des terrains qui servent de variable d'ajustement : les surfaces moyennes ainsi que les prix moyens des terrains diminuent mais les prix au m² poursuivent leur progression.
Un double mouvement
Sur le marché des terrains constructibles, l'activité fléchit début 2013 pour se situer autour de 2 900 ventes au premier semestre. Les prix au mètre carré restent stables en grande couronne pour se fixer autour de 560 €/m² et affichent une hausse constante en petite couronne atteignant plus de 2 200 €/m² mi 2013. Sur le marché des terrains à bâtir pour maisons individuelles, le constat est identique avec des prix moyens au mètre carré qui augmentent, une activité qui reste stable, mais des surfaces moyennes qui diminuent permettant cet accroissement des prix au mètre carré. « Actuellement, aucun indicateur ne permet d'anticiper un changement de tendance en 2014 », fait remarquer Dominique Figeat, président de l’observatoire. « Mais les mesures de relance et le nouveau contexte dû aux changements législatifs conduiront-ils en 2014 aux ajustements souhaités par l'ensemble des professionnels ? La réponse passe probablement par l’accélération des projets d’aménagement ».