En effet, dans l'immédiat prolongement de la réunion organisée à la Chancellerie par Madame la ministre Christiane Taubira et Monsieur le ministre Emmanuel Macron, à laquelle nous avons participé avec le président du CNB et le président de la Conférence des bâtonniers, aucun consensus n'est intervenu entre les principaux représentants de la profession d'avocat pour un appel à la grève générale.
Cet appel à la mobilisation, qui fait suite à une initiative prise par l'UNAPL (Union nationale des professions libérales), dans le cadre duquel le Conseil de l'Ordre du barreau de Paris n'a pas souhaité intervenir, n'apparaît pas opportun puisque les textes proposés par le gouvernement ne remettent pas en cause le caractère règlementé de la profession d'avocat.
Mieux encore, ces textes pourraient permettre d'offrir des perspectives d'évolutions modernes et raisonnables pour les conditions d'exercice de notre métier.
L'Ordre de Paris n'appelle donc pas à la « fermeture des cabinets d'avocats », ni à la « grève des audiences » le 30 septembre, à l'unisson de la position exprimée par les principaux syndicats d'avocats et par certains barreaux.
Pierre-Olivier Sur, bâtonnier de Paris
Laurent Martinet, vice-bâtonnier de Paris