Fervent soutient du développement des nouvelles technologies sur son territoire, la Ville de Paris tient toutefois à encadrer ce déploiement, afin de prévenir les éventuelles incidences qu'il pourrait avoir sur la santé.
Bientôt une nouvelle charte, dotée de 3 grandes avancées
Ces derniers mois, Anne Hidalgo a initié avec son adjoint Julien Bargeton, une concertation, avec notamment les quatre opérateurs de téléphonie mobile et la Fédération française des télécoms (FFT), visant à mettre à jour cette charte. « Un consensus vient d'être trouvé qui va faire de Paris la métropole européenne qui protège le plus les habitants des ondes électromagnétiques », annonce la maire.
Cette nouvelle charte, soumise à la fois au Conseil de Paris, comporte trois grandes avancées :
1 - Une baisse de 30% du seuil maximal autorisé d'exposition aux ondes
Fixé en 2012 à 7V/m équivalent 900 MHz dans les lieux de vie fermés, le seuil d'exposition sera ramené à 5V/m dans la nouvelle charte. Soit une réduction de près de 30%. « Cela fera de Paris la métropole la plus protectrice d'Europe, devant Bruxelles avec un seuil maximum fixé à 6V/m », explique Anne Hidalgo.
2 - La création d'un Observatoire municipal des ondes
Cet observatoire sera chargé de réaliser des plans de contrôle dans les haltes garderie, les crèches et les écoles, dans l'espace public, ainsi que dans une trentaine d'autres équipements. « Il assurera un suivi régulier et mettra en place de nouveaux outils pour sensibiliser et informer les citoyens sur les moyens de limiter leur exposition aux ondes. Il sera également en capacité d'initier des études pour améliorer les connaissances sur les ondes électromagnétiques », détaille Julien Bargeton.
3 - Des outils de contrôle et de surveillance facilités et renforcés
La Ville de Paris propose d'ores et déjà aux Parisiens de réaliser à leur domicile des mesures de contrôle de leur niveau d'exposition aux ondes, sur simple demande. Ces mesures sont gratuites et réalisées par un bureau spécialisé, accrédité Cofrac, missionné par l'Agence nationale des fréquences (ANFR). Pour faciliter cette démarche, la Ville de Paris met en place un formulaire simplifié, accessible à tous sur paris.fr. Désormais, les contrôles pourront être effectués non seulement dans les logements d'habitation, mais aussi sur les terrasses, les cages d'escalier, les balcons et les cours d'immeubles.
Une première charte protectrice, adoptée dès 2003
Depuis plusieurs années, Paris se mobilise pour limiter l'exposition des habitants et des visiteurs aux ondes électromagnétiques émises par les antennes relais de téléphonie mobile. Il s'agit aussi d'assurer à tous les citoyens l'accès à une information claire et transparente sur le déploiement de ces antennes par les opérateurs.
Cette approche pragmatique a conduit l'Exécutif municipal à mettre en place dès 2003, avec les élus du Conseil de Paris et les opérateurs, une « charte de la téléphonie mobile ». Elle définit le niveau maximum d'exposition aux ondes.