« Il faut forcer le président de la République à aller vers cette taxation des superprofits et je souhaite qu'il y ait un référendum d'initiative partagée », a expliqué sur RTL le député de Seine-et-Marne. Selon lui, « il y a aujourd'hui nécessité d'aller très vite, très loin et de faire en sorte que ce soit d'abord ceux qui le peuvent qui payent cette révolution énergétique, cette révolution climatique ».
« Ce que je proposerai à l'ensemble des partis de la nouvelle union populaire écologique, sociale, c'est de proposer à la rentrée un référendum d'initiative partagée qui permette d'aller solliciter les Françaises et les Français pour obliger le Gouvernement à avoir un débat sur cette question », a-t-il précisé.
Majorité et droite LR avaient rejeté cet été les amendements proposés par la Nupes sur le sujet lors de la discussion du paquet pouvoir d'achat à l'Assemblée et au Sénat. Depuis 2008, l'article 11 de la constitution permet le référendum d'initiative partagée (RIP), à l'initiative de parlementaires (au moins 1/5) et qui doit être soutenu par au moins 1/10e du corps électoral (4,7 millions de personnes).
La procédure a déjà été enclenchée pour s'opposer à la privatisation des aéroports de Paris, mais n'a pas abouti faute de signatures suffisantes. Olivier Faure a dénoncé le « véritable scandale des 174 milliards de bénéfices pour le CAC 40 en 2020-2021, un record absolu » et le
« record de distribution des dividendes », ce qui veut dire que "les actionnaires sont mieux rémunérés pendant qu'on demande aux salariés de se serrer la ceinture". « Ce n'est pas simplement la gauche qui serait renvoyée à une forme de radicalité qui le dit, ce sont tous les pays européens qui y viennent aujourd'hui, c'est le patron de l'ONU qui invite tous les pays du monde à taxer les entreprises qui profitent de la crise », a argumenté le patron du PS.
Les députés MoDem, qui appartiennent à la majorité, ont plaidé début août pour une « réflexion »
à l'automne sur la taxation des superprofits d'entreprises comme TotalEnergies, « une question qui taraude nos concitoyens », renvoyant notamment à une “mission flash” lancée par la commission des Finances.