Ces mesures s’adressent aux « quelques milliers d’entreprises qui voient arriver l’échéance du printemps prochain en se disant qu’elles ne vont pas réussir à rembourser », a expliqué le ministre de l’Économie Bruno Le Maire à l’antenne de RTL. Un nouveau délai permettra alors d’étaler leurs paiements jusque sur 10 ans et de décaler leur premier remboursement.
Alors que les remboursements des premiers PGE doivent commencer en mars, le ministre conseille aux entreprises les plus en difficulté de se rapprocher de la médiation au crédit pour envisager les deux solutions suivantes. D’une part, étaler ces remboursements sur une période qui peut désormais aller jusqu’à dix ans, contre six normalement, et d’autre part commencer le remboursement six mois plus tard, « à la fin de l’année 2022 ».
Entre 25 et 30 000 très petites entreprises, souvent des commerçants, artisans ou restaurateurs peuvent être concernées.
« Je précise que tout cela a été validé par la Commission européenne, par le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau, et par la Fédération bancaire française avec laquelle je signerai un accord en début de semaine », a ajouté Bruno Le Maire. Quelque 697 000 entreprises ont contracté un PGE depuis mars 2020, pour un encours total de 143 milliards d'euros.
Favorable à l’exonération des charges pour certaines entreprises
Le ministre s'est par ailleurs dit « très favorable » à la question de l'exonération des charges pour des entreprises « qui ont perdu 65 % de leur chiffre d'affaires, par exemple, ou qui ont des mesures de restriction nouvelles » dans le cadre de la lutte contre la Covid. Il a promis une réponse définitive « dans les jours ou dans les heures qui viennent ».
C’est l’une des demandes restées en suspens à l’issue, le 3 janvier, d'une réunion ministérielle avec les représentants des secteurs les plus impactés par la crise sanitaire, outre la question des modalités de remboursement du PGE.
Le Gouvernement avait annoncé après cette réunion des aides renforcées et élargies à ces secteurs, principalement le tourisme, l’hôtellerie et la restauration.