La Compagnie Européenne de Crédit a saisi l'importance de la transition digitale. Ce groupe créé en décembre 2015 est ainsi en plein déploiement d'une nouvelle stratégie avec la mise en avant de ses quatre marques de courtage en crédit et de courtage d'assurance.
Avec cette méthode multicanale dotée de l'« ADN particulier de ses quatre marques », la CEC accompagne tout type de clientèle dans leurs projets de crédit, grâce à ses 100 courtiers digitaux, 300 agences et 1 000 experts, répartis sur l'ensemble du territoire.
Prise du virage digital
La compagnie développe désormais une stratégie multimarque basée sur le phygital, à la fois digitale et physique, avec la formation de courtiers conseils.
L'objectif pour les prochains mois est d'ailleurs d'enclencher le recrutement de 150 nouveaux experts sur tout le territoire.
« Le métier de courtier digital est nouveau, on fait donc de la formation pour faire émerger des talents », explique Jean-Philippe Martin, membre du directoire en charge de l'excellence opérationnelle de la CEC.
L'enjeu de l'innovation pour la CEC est de développer un parcours client plus adapté et de fournir un accompagnement sur-mesure.
« Ce dispositif, qui pourrait se résumer par les mots ”plus d'humain, plus de digital“, permet à Compagnie Européenne de Crédit de couvrir l'intégralité des besoins de ses clients, que ce soit le crédit à la consommation, le crédit immobilier, le regroupement de créances ou l'assurance emprunteur. Notre objectif est de développer notre modèle », commente Ulrich Maurel, président du directoire.
Aujourd'hui, plus d'un crédit immobilier sur trois est intermédié. Pour Ulrich Maurel, cette proportion devrait atteindre un crédit sur deux, soit 50 % du marché, en 2022.
Ce dernier se réjouit que la CEC occupe déjà la pole position sur ce marché, avec 4,4 % de part de marché Banque de France, soit une progression d'un point en 12 mois, et ne cesse de croître.
Si la CEC fait face à « un élargissement de l'offre, un cadre précis, un contexte réglementaire lourd et une concurrence forte, notamment sur le crédit immobilier », elle développe « quatre grands blocs d'innovation : le phygital, l'intelligence artificielle, l'aiguillage vers les partenaires bancaires et la démarche intégrée », explique Florian Niccolaï, membre du directoire en charge du Online. Ces nouvelles technologies, notamment l'intelligence artificielle, permettent ainsi de « mieux diriger le client ».
Humain et formation
Toutefois, Ulrich Maurel ne perd pas de vue qu'« avec plus de digital il faut mettre plus d'humain ». « Aujourd'hui, nous travaillons beaucoup sur l'attractivité et la fidélisation des équipes », souligne Jean-Philippe Martin en rappelant que 150 postes sont à pourvoir en 2019, dont 30 chefs d'entreprise à travers les franchises du groupe. Webinars, e-learning, classe virtuelle, atelier en présentiel appuyé sur l'Institut français des courtiers mandataires, la CEC tient à former ses salariés.
De fait, la formation est prégnante car le secteur bancaire est très réglementé. « Le métier s'est structuré autour de la nouvelle réglementation IOBSP de 2012 », précise l'expert.
Développement des partenariats
Le partenariat est au cœur de la stratégie du groupe. Ainsi, plus de 130 conventions ont été nouées avec des partenaires bancaires, plus de
6 000 avec des professionnels de l'immobilier, et le dispositif se complète avec plus de 100 partenaires digitaux.
« Nous avons constitué en deux ans un groupe qui est le numéro un français du courtage en crédit avec un écosystème où le client va pouvoir naviguer entre une plateforme digitale et des agences présentes partout sur le territoire », explique le président du directoire.
« Le but est de mettre les ménages qui ont des projets en face des bons partenaires de crédit », résume Jean-Philippe Martin.
C'est dans cette optique que la CEC lancera début 2019 le label et la plateforme d'information "Courtiers d'avenir" dédiée aux talents d'aujourd'hui et de demain, pour sensibiliser et informer sur le métier de courtier, et donner envie aux jeunes diplômés d'embrasser cette profession. « Il s'agira du premier écosytème sur les médias sociaux au service de la profession », se réjouit Ulrich Maurel.