La start-up naît du constat que les océans représentent 70 % de la planète et qu’ils ne contribuent pourtant qu’à 3 % de l’alimentation. A l’inverse, les terres sont surexploitées afin de parvenir aux besoins alimentaires des populations. Fortes de cette analyse, Cécile Bury et Victoire de Lapasse se sont lancées dans les algues, cette ressource pleine d’atouts et encore trop peu exploitée, afin d’utiliser les océans comme lieu de culture.
Un million d’euros pour encourager la culture d’algues
A elles deux, Cécile Bury et Victoire de Lapasse viennent de lever un million d’euros : c’est la première levée de fonds française qui vient financer la démocratisation des algues en tant qu’aliment. Pour l’occasion, de nombreux investisseurs y ont participé. On trouve notamment Bertrand Jelenspeger, cofondateur de La Fourchette, Marc-David Choukroun, cofondateur de la Ruche qui dit oui ou encore, Thomas Landais, cofondateur de Doctolib. Tous se rejoignent sur une idée : l’algue est l’avenir de l’alimentation. Avec une culture qui ne nécessite aucun engrais ni pesticide et qui offre un potentiel de surface cultivable inégalable, les algues sont des aliments nutritionnellement très intéressants car riches en protéines, vitamines et minéraux.
Neptune Elements est un projet d’avenir porté par une équipe des plus prometteuses », affirme Thomas Landais, l’un des investisseurs.
La levée de fonds permettra ainsi à l’entreprise de construire une nouvelle filière alimentaire durable, d’ici 2030, grâce aux algues.
Cette levée de fonds dans un projet à impact apporte une vision d’espoir pour l’alimentation, aujourd’hui responsable de 24 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales, mais aussi un champ des possibles infini en matière d’innovation », expliquent les deux cofondatrices.
Une entreprise à mission
Cécile Bury a mis de côté sa carrière d’avocate pour se lancer à plein temps dans la culture d’algues, Victoire de Lapasse, elle, a été officier de réserve dans la Marine Nationale avant de passer par Pernod-Ricard ou Volkswagen et de cofonder Neptune Elements. En mai 2021, elles lancent le projet Neptune avec le soutien du conseil océan de l’ONU et du ministère de la Mer, avec pour objectif de réduire l’impact environnemental de l’alimentation en faisant de l’algue un aliment du quotidien. « Le développement de cette filière est primordial pour nos générations à venir et nos investisseurs l’ont bien compris », déclarent les deux cofondatrices de Neptune Elements. Avec leur gamme d’algues en paillettes à saupoudrer comme un condiment, elles proposent de goûter plusieurs variétés : Dulse, Wakamé, laitue de mer, Kobu royal. Françaises et cultivées en Bretagne, les algues Neptune Elements sont ensuite vendues sur le site en ligne de la marque, où l’on peut se procurer les boîtes dorées estampillées « Neptune Elements ». Avec la levée de fonds qui vient d’être réalisée, la marque prévoit donc de lancer de nouveaux produits dans les mois à venir, afin de devenir l’un des leaders sur le marché de l’algue en Europe.