Après avoir pris connaissance de la lettre de la présidente de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) adressée le 6 octobre dernier aux institutions représentatives des barreaux, du refus absolu d’envisager un dialogue avec ces derniers, ainsi que des termes du préavis de grève des rapporteurs en date du 1er octobre et des éléments particulièrement graves qu’il contient quant aux modes de fonctionnement de la Cour (notamment des pressions dont font l’objet magistrats et rapporteurs), et ses conséquences sur le sort des demandeurs d’asile, le Syndicat des Avocats de France (SAF) et deux associations d’avocats, Elena France et l’ADDE (Avocats pour la défense des droits des étrangers) font savoir leur mécontentement.
Dans un communiqué publié en début de semaine, les trois institutions décident de poursuivre leur mouvement de contestation, avec notamment la grève des audiences mardi 12 et jeudi 14 octobre, « déplorant le climat particulièrement hostile dans lequel les avocats sont obligés d’intervenir au sein de la Cour ».