La vidéoconférence a été ouverte par le garde des Sceaux en présence des ministres de la Justice du trio de présidences, M. Pavel Blažek, ministre de la Justice de République tchèque et M. Morgan Johansson, ministre de la Justice et des affaires intérieures du Royaume de Suède, du Vice-président de la Commission Margarítis Schinás, de la commissaire Helena Dalli et de Juan Fernando López Aguilar, président de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieurs (LIBE) du Parlement européen.
Cette visioconférence a été l’occasion d’aborder les perspectives de renforcement de la coopération et de la réponse judiciaire. En cette journée internationale de la commémoration des victimes de l’Holocauste, un hommage a été rendu en mémoire de ces dernières, pour rappeler avec force l’engagement indéfectible de l’Union contre l’antisémitisme et pour les valeurs d’humanisme et de tolérance sur lesquelles elle s’est construite.
La conférence a également bénéficié des illustrations réalisées par l’association Cartooning for Peace, créée en 2006 à l’initiative de Kofi Annan, Prix Nobel de la Paix et ancien secrétaire général des Nations unies, et du dessinateur de presse Plantu et regroupant des dessinateurs internationaux engagés pour la promotion de la liberté d’expression, les droits de l’Homme et le respect mutuel entre des populations de différentes cultures ou croyances.
Vers une réponse juridique européenne forte à la hausse des discriminations
Face à la progression des actes et discours de haine au sein de l’Union, mise en lumière par les études de l’Agence des droits fondamentaux, de la Commission européenne et du Parlement européen, ainsi qu’à la banalisation des discriminations sous toutes leurs formes, la présidence française souhaite trouver des réponses juridiques à apporter sur le terrain.
Tel est l’objectif de cet l’événement, organisé autour de trois tables rondes faisant intervenir des représentants des États membres, des institutions de l’Union européenne et du Conseil de l’Europe, des magistrats et juristes venus de plusieurs États membres.
La première table ronde a dressé un état des lieux des nouvelles formes d’intolérance et donné un premier aperçu des perspectives existant pour l’Union européenne. La deuxième table ronde a réuni des représentants du ministère allemand de la Justice, de la Commission européenne, du Parquet de Paris et de l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication autour de la question du rôle d’Internet dans le développement de la haine et des discriminations. Enfin, la troisième table ronde a mis l’accent sur les réponses de la justice aux violences faites aux femmes, une problématique commune à l’ensemble des États de l’Union européenne.