Selon la dernière parution trimestrielle des Notaires de France, le volume de transactions de logements anciens en cumul sur les douze derniers mois en France (hors Mayotte) atteint 1 187 000 à fin février 2022, contre 1 177 000 fin janvier 2022. Malgré ce léger frémissement, dans les offices notariaux, l’activité des mois de janvier et février a été très calme et devrait l’être aussi dans les mois à venir. Toutefois, au regard du nombre de transactions de logements anciens, l’année 2021 semble « anormale », les Français ayant en majorité accéléré, concrétisé ou anticipé leurs projets immobiliers.
Pour 2022, les notaires relèvent que l’inflation, aux alentours de 4% selon les scénarios, pourrait impacter la demande et donc faire baisser volumes. Par ailleurs, ils notent que la hausse des taux d’intérêt risque d’exclure du marché immobilier un nombre plus important d’acquéreurs, et ce d’autant plus qu’ils constatent une augmentation des refus de prêt, les banques exigeant un apport personnel plus important. Le marché immobilier pourrait donc bien se transformer en 2022.
Hausse des prix des logements anciens en France
Au 4e trimestre 2021, sur un an, les prix des logements anciens en France métropolitaine atteint 7,2 %, avec +9,1 % en ce qui concerne les maisons et +4,6 % pour les appartements, ce qui ne s’était pas produit depuis fin 2016.
Cette hausse, sur la même période, est encore plus marquée en province, avec +9 %, et est plus marquée pour les maisons (+9,4 % sur l’année au 4e trimestre) que pour les appartements (+8 %).
Enfin, s’agissant de l’Île-de-France, en 2021, les prix des maisons anciennes augmentent nettement quand ceux des appartements anciens ralentit sûrement. Sur un an, la hausse des prix des logements anciens ralentit et s’établit à 2,7 % entre le 4e trimestre 2020 et le 4e trimestre 2021. Dans le détail, le prix des maisons a augmenté de 7 % sur un an, contre 0,6 % sur un an pour le prix des appartements. En Île-de-France, ce scénario ne s’était pas produit depuis 2016. À Paris, les prix des appartements fléchissent aussi légèrement, avec - 0,9 % entre le 3e et le 4e trimestre 2021 et -1,6 % sur un an.

Avant-contrats : la tendance est à la hausse
Il ressort des projections issues des avant-contrats en France métropolitaine, pour fin mai 2022, une poursuite de la hausse annuelle des prix avec, sur un an, une augmentation des prix des maisons anciennes qui irait deux fois plus vite (+9,9 %) que celle des prix des appartements anciens (+4,1 %).
Focus sur le marché du littoral
Dans les stations balnéaires, le marché immobilier se caractérise par son hétérogénéité. D’une région à une autre, le prix médian au m² des appartements anciens peut varier bien plus que du simple au double : il est de 1 300 euros à Boulogne-sur-Mer et de 8 000 euros à Le Touquet-Paris-Plage. L’écart de prix s’agissant des maisons anciennes est aussi très important.
En 2021, les prix ont augmenté d’une amplitude jamais enregistrée sur les cinq dernières années dans la grande majorité des stations balnéaires étudiées. Ils ont atteint +8 % pour ce qui est des appartements anciens (contre de +3 à +4 % depuis 2016) et +16 % concernant les maisons anciennes (contre de +4 à +7 % depuis 2016). Sur le collectif, en 2021, les communes du Touquet-Paris-Plage, de Saint-Hilaire-de-Riez et des Sables-d’Olonne enregistrent les hausses les plus importantes, d’environ +20 % sur un an. Seules quelques communes enregistrent des prix stables ou en légère baisse comme à la Ciotat (0 %) et Bastia (-2 %). Sur l’individuel, en 2021, les prix des maisons anciennes ont massivement augmenté, atteignant presque les + 20 % dans de nombreuses stations balnéaires comme Biscarrosse, Saint-Pierre-d’Oléron, La Baule-Escoublac, Saint-Malo et La Rochelle.
