Selon le baromètre trimestriel de KPMG et de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), 74% des dirigeants de PME "jugent que le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi ne permettra pas d'alléger le coût du travail".
Ce crédit d'impôt accordé aux entreprises, de 10 milliards d'euros en 2014 et 20 milliards en vitesse de croisière, est censé répondre aux difficultés des sociétés françaises, notamment des PME.
"Après avoir atteint un record au trimestre dernier, la part des patrons de PME se déclarant inquiets pour l'économie française reste toujours très élevée malgré une légère baisse (88%, -3 points)", selon l'enquête. L'inquiétude affecte tout particulièrement les PME de 100 à 249 salariés (92%) et du secteur industriel (95%).
L'inquiétude des chefs d'entreprise vis-à-vis de leur propre activité est même en hausse et concerne 58% d'entre eux (+2 points par rapport à septembre). Plus de la moitié des PME se disent désormais confrontées à des difficultés liées à la baisse de leur chiffre d'affaires (53%, +5 points par rapport à septembre et +14 points sur un an).
Un tiers des dirigeants de PME estiment que la situation économique a des impacts négatifs importants sur les conditions d'accès au crédit. Ce sentiment n'a cessé de croître durant l'année (33%, +5 points par rapport à décembre 2011).
Logiquement, 71% des PME déclarent connaître au moins une mesure de durcissement de la part de leur banque (contre 66% en septembre).
Cette étude a été menée par téléphone du 10 au 14 décembre auprès de 402 dirigeants d'entreprises représentatifs des PME françaises de 10 à 500 salariés.