"Calacas", le spectacle macabre mexicain de Bartabas, revient à Paris, au Théatre équestre Zingaro, pour une deuxième saison exceptionnelle à partir du 2 novembre, jour de la fête des morts.
Après une tournée triomphale qui a réuni plus de 160 000 spectateurs, "Calacas" (les squelettes), la dernière création de Bartabas qui évoque la mort joyeuse comme on la vit au Mexique, se jouera à Aubervilliers dans la banlieue nord de Paris jusqu'au printemps 2013, avant une tournée à Brest, Mulhouse, Genève et Begles. "Ce qui m'intéresse, avec « Calacas »+, c'est la danse macabre.
Une danse de mort, c'est aussi une danse de vie. J'installe tout, comme un carnaval, et après, je laisse le spectateur voyager dans l'image. C'est l'une des caractéristiques de Calacas", a expliqué Bartabas. Les chevaux acteurs, noirs et blancs, sont les vecteurs du voyage, même dans l'au-delà. Ils avancent joyeusement dans une course sans fin. Au cours des danses macabres, leur évolution est parfois très lente et sur leur dos, les cavaliers acrobates, morts aux immenses têtes, claquent des mâchoires pour terrifier mais aussi amuser le public.
La danse de l'âme joyeusement macabre est à l'image des caricatures morbides de José Guadalupe Posada qui dessinait le peuple mexicain au début du XXe siècle avec ses « calaveras » (tête de mort). Durant tout le spectacle, les musiciens sont en mouvement comme au carnaval, car au Mexique la représentation de la mort est joyeuse et dynamique. Pour donner la notion de déplacement perpétuel, Bartabas a créé une scénographie avec une piste suspendue entre ciel et terre, une piste en l'air et une autre en bas.