A ce jour, l’Institut Paris Région estime que 42 % des actifs en Ile-de-France télétravaillent régulièrement et que le recours à ce mode de travail a doublé depuis l’arrivée de la Covid-19 sur le territoire. Les enquêtes menées montrent que la grande majorité des télétravailleurs franciliens trouvent de nombreux avantages à ce mode de travail : moins de temps dans les transports, plus de proximité avec leur famille, d’autonomie et de calme dans le travail. De nombreux employeurs auparavant réticents ont été convaincus de ses bénéfices. Le télétravail semble s’installer peu à peu dans la vie économique, transformant l’organisation et les lieux du travail. A ce jour, neuf sondés sur dix souhaitent maintenir ou augmenter le rythme de télétravail. Les télétravailleurs se trouvent en majorité dans les entreprises qui comptent plus de 250 salariés. En dehors des microentreprises et des indépendants, qui sont de loin les plus familiers du télétravail (67 %), plus la structure employeuse est grande, plus le télétravail est pratiqué. Ainsi, les structures de 1 à 10 salariés comptent 33 % de télétravailleurs et celles de plus de 250 salariés 47 %.
Les cadres sont les plus concernés
Le télétravail concerne en premier lieu les cadres qui le pratiquaient déjà avant la crise sanitaire. Cette dernière a tout de même eu pour effet d’augmenter le recours à cette pratique et de la généraliser. Entre le début de l’année 2020 et l’été 2021, la part des cadres qui ont recours au télétravail a doublé. Désormais, 64 % d’entre eux travaillent régulièrement depuis leur domicile. Si les cadres restent la catégorie socioprofessionnelle à télétravailler le plus, la crise sanitaire a généralisé cette pratique à d’autres catégories. Malgré tout, les ouvriers sont dix fois moins souvent en télétravail que les cadres, les employés le sont quatre fois moins et les professions intermédiaires le sont trois fois moins souvent. Cette disparité dans le télétravail peut créer, selon l’institut Paris Région, des tensions au sein des équipes. De plus, certains métiers sont tout simplement exclus du télétravail. La plupart du temps, l’absence de travail à domicile est due à l’incapacité de réaliser la tâche depuis son domicile ou d’une nécessité de proximité avec ses clients, ses patients etc. Parmi les non-télétravailleurs, rares sont ceux qui ne souhaitaient pas télétravailler (6 %) ou ceux qui ont reçu un refus de l’employeur (6 %).
Des besoins matériels supplémentaires
Travailler depuis son domicile dans les meilleures conditions nécessite d’avoir chez soi les équipements adaptés et une connexion internet fiable. Pour cela, certains employés ont dû investir dans du matériel. Pour la majorité des sondés, l’entreprise a participé financièrement ou a fourni du matériel à ses salariés pour qu’ils puissent travailler depuis chez eux. Au total, 80 % des sondés se disent satisfaits du matériel fourni. Dans l’ensemble, les salariés ont vraiment pris goût au télétravail : 38 % d’entre eux aimeraient poursuivre avec 2 à 3 jours de télétravail par semaine et 37 % avec 4 à 5 jours de télétravail.