Selon André Marcon, président de CCI France, le texte n’a plus grand-chose à voir avec celui qui avait été préparé. Le comité directeur a donc décidé de ne pas le signer. « Nous sommes des établissements publics et nous devons faire la promotion de ce qui est décidé par le gouvernement, mais nous ne pouvons pas signer un catalogue de consignes », a indiqué André Marcon.
Les CCI sont des établissements publics dirigés par des chefs d’entreprise élus et bénévoles, dévoués à la cause commune qui ne se considèrent pas comme des fonctionnaires. Quant au « pacte de confiance » qui avait été annoncé en mars entre l’Etat et le réseau pour accompagner ce contrat, personne n’en a plus jamais entendu parler...
Beaucoup plus préoccupant pour les chambres, la taxe additionnelle, qui leur apporte 1,3 milliard de budget annuel, est sous le feu d’un audit dans le cadre d’une mission sur la baisse des aides publiques aux entreprises. « Elle est entièrement reversée aux entreprises sous forme de prestations que nous assurons pour leur compte, a affirmé André Marcon. Y faire une ponction de 100 à 800 millions, selon les chiffres qui circulent, nous contraindrait à supprimer ces services et à licencier.» Et de conclure : « Nous adhérons pleinement aux propos du président de la République et du Premier ministre mais nous n’en voyons pas la traduction dans les actes. »