« On nous a informés très récemment qu'il y aurait des restrictions en début de journée pour des raisons d'absence de contrôleurs aériens », a déclaré Pascal de Izaguirre, le président de la Fédération nationale de l'aviation et de ses métiers (Fnam). « On est extrêmement surpris d'apprendre avec beaucoup de retard qu'il y a une insuffisance du nombre de contrôleurs, on pensait que ce genre de chose se programmait », a ajouté M. de Izaguirre lors d'une cérémonie de vœux de son organisation, qui compte parmi ses adhérents Air France, Air Caraïbes et Corsair.
Contactée, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), dont dépendent les contrôleurs, n'a pas été en mesure de fournir des éléments dans l'immédiat. Le principal syndicat de contrôleurs aériens, le SNCTA, n'avait pas réagi en milieu de matinée aux sollicitations de l'AFP. Selon le délégué général de la Fnam, Laurent Timsit, « la décision n'a pas encore été annoncée officiellement, mais on parle d'une limitation à 20 départs dans la tranche du matin de 6h à 7, au lieu de 25 au minimum ».
« C'est une plage stratégique, en particulier pour les compagnies basées à Orly, ça leur permet des départs tôt le matin et de faire un certain nombre de rotations dans la journée », a développé M. Timsit. La possibilité d'entamer des rotations dès l'aube et de faire voler les appareils le plus possible figure en effet au cœur du modèle économique des compagnies “low-cost”, dont plusieurs sont basées à Orly, le grand aéroport le plus proche de Paris.
« Ca nous inquiète, parce qu'on a pas de visibilité sur la durée de cette limitation », qui s'appliquerait pendant la saison été, a ajouté le délégué général de la Fnam.
Pour l'Association internationale du transport aérien (Iata) fédérant la majorité des compagnies aériennes, la saison estivale de l'aviation, correspondant à une activité accrue, commence fin mars.