Après une année 2020 catastrophique pour ce secteur, 2021 a été synonyme d’un retour partiel à l’activité pour les salons d’entreprise. Cette année encore, les salons ont enregistré plusieurs mois d’inactivité. Si le bilan est moins catastrophique que celui de l’année précédente, la CCI rappelle que le secteur des salons est encore très loin des niveaux de 2019.
Comme en 2020, l’impact économique de la crise sanitaire est considérable. De plus, les perspectives pour l’année en cours sont très incertaines. En effet, le variant Omicron et d’autres variants potentiels risquent d’affecter encore longtemps la venue des clientèles françaises, européennes et plus lointaines. En 2021, aucun salon n’a eu l’autorisation de se tenir en présentiel dans les 21 principaux sites d’exposition et de congrès franciliens entre janvier et juin. À la suite de cette période est intervenue la pause estivale durant deux mois, ne permettant pas l’organisation de salons. Au total, l’événementiel a enregistré une période d’inactivité de huit mois sur l’ensemble de l’année.
Des salons moins grands qu’en 2019
En plus d’avoir été beaucoup moins nombreux qu’auparavant, les salons qui ont tout de même pu se tenir cette année étaient bien moins importants en termes de fréquentation qu’avant le début de la crise sanitaire. Cette année, ils auront exploité 73,6 % de surface en moins que ceux organisés en 2019. Autre chiffre révélateur, la baisse de plus de 68 % du nombre d’exposants présents sur les salons. La fréquentation des visiteurs a quant à elle diminué de 77,1 %.
Si habituellement, les salons franciliens attirent une clientèle internationale, depuis deux ans maintenant, cette clientèle est quasiment inexistante. Ainsi, le niveau élevé d’internationalisation des salons franciliens se révèle, depuis le début de la pandémie, extrêmement pénalisant. Et si le coût économique de la crise sanitaire était important en 2020, l’année 2021 n’a pas beaucoup arrangé les choses. Au total, ce sont 202 salons en présentiel qui ont dû être annulés, seulement 70 d’entre eux ayant été transposés dans un format digital. L’année 2021 se termine avec plus de deux milliards d’euros de retombées économiques perdues, selon la CCI Paris Ile-de-France.
Le pass vaccinal ne devrait pas arranger la situation
Alors qu’on pouvait espérer avoir une année 2022 marquée par un retour à la normale pour les salons, l’arrivée du variant Omicron rebat totalement les cartes et modifier les règles sanitaires en vigueur. A l’heure actuelle, Jean-Baptiste Lemoyne, ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Tourisme a précisé que les foires et les salons ne sont pas concernés par les jauges de 2 000 et 5 000 personnes mises en place pour les rassemblements publics. De cette manière, aucune annulation de manifestation n’a, à ce jour, été annoncée. La situation reste cependant délicate et plusieurs organisateurs ont fait le choix de reporter leurs événements au mois de mars ou au mois de juin. De plus, il n’est pas à exclure que d’autres variants fassent leur apparition dans les semaines ou les mois à venir. Enfin, la mise en place du pass vaccinal en remplacement du pass sanitaire ne favorisera pas, selon la CCI, la reprise de fréquentation auprès de la clientèle internationale car plusieurs pays ne sont pas vaccinés avec les vaccins reconnus par la France et l’Union Européenne. Il s’agit principalement des visiteurs chinois, russes ou encore indiens.