Le crâne de 2 m de large, les quelque 200 os et les grandes cornes de l'animal étaient mardi en cours de montage derrière les vitrines d'une galerie d'exposition, dans le quartier du Marais, au centre de Paris. Estimé entre 1,2 et 1,5 million d'euros, ce spécimen unique pour cette taille, complet à plus de 60% (75% pour le crâne), a été découvert en 2014 aux USA, dans le Dakota du sud, par le géologue Walter W. Stein Bill. La restauration du fossile a été réalisée à Trieste, en Italie.
L'animal préhistorique a vécu dans Laramidia, une île-continent disparue qui s'étendait de l'actuelle Alaska jusqu'au Mexique. Sa mort dans une plaine inondable, probablement après un combat comme l'indique une lacération près du crâne, a permis la conservation du squelette dans la vase, un sédiment sans activité biologique.
Pour la première fois sur le marché, "Big John" sera mis aux enchères le 21 octobre par la maison de ventes Giquello. Du 18 au 20 octobre, le tricératops sera exposé dans les salons de l'Hôtel Drouot, à Paris.
« Pour ce tricératops qui dispose d'une licence d'exportation mondiale, nous avons une dizaine d'acheteurs possibles », a déclaré à l'AFP Me Alexandre Giquello, commissaire-priseur. « Nous présentons en même temps un fémur de diplodocus de 150 millions d'années et un crâne de mammouth vieux de 100 000 ans ».
Cette vente intervient alors que l'engouement pour les squelettes de dinosaures ne se dément pas. Les prix atteignent des sommes record, au grand dam des musées et centres de recherches, souvent dans l'impossibilité de surenchérir.