Le dézonage du Passe Navigo "promis à une large progression"
Le dézonage du Passe Navigo en Ile-de-France, qui permet les week-end et jours fériés de voyager hors zone, "est promis à une large progression", a estimé lundi le vice-président de la région en charge des transports Pierre Serne (EELV).
Cette mesure, adoptée en juillet par le Stif (autorité organisatrice des transports franciliens), est entrée en application le 1er septembre. 109 000 voyages hors zones ont été comptabilisés le premier week-end, puis 175 000, 185 000, 175 000 et enfin 207 000 voyages le dernier week-end. "Tout porte à croire que le dézonage le week-end est promis à une large progression puisque 6 abonnés Navigo sur 10 se disent prêts à utiliser davantage les transports en commun pour leurs déplacements le week-end", écrit M. Serne.
Il s'appuie sur le résultat d'un sondage réalisé par Viavoice par téléphone auprès d'un échantillon de 1 009 personnes, représentatif de la population francilienne de 18 ans et plus, du 23 au 30 juillet, soit après le vote de cette mesure, mais avant son entrée en vigueur. 91 % des personnes interrogées qualifiaient cette initiative de "bonne mesure" et 62 % pensaient qu'ils utiliseraient davantage les transports durant les week-ends. C'est surtout le cas pour les 18-24 ans (83 %), les ouvriers (75 %) et les habitants de la Seine-Saint-Denis (73 %). Cela dit, fin juillet, la mesure n'était pas très connue : 59 % des personnes interrogées n'en avaient pas entendu parler, particulièrement les Parisiens (66 %).
Jean-Paul Huchon, président PS du Conseil régional, s'est félicité que la région ait "répondu présent" pour ce dézonage et assuré que la réforme globale de la tarification se poursuivait "dans le calendrier que nous nous étions fixé". "Nous travaillons désormais à la mise en œuvre d'ici à la fin de l'année du complément de parcours", pour permettre à un voyageur de dépasser la limite de ses zones d'abonnement en ne payant que la partie supplémentaire et non tout le trajet, a-t-il rappelé.
Selon le même sondage Viavoice, cette future réforme est inconnue de 79 % des Franciliens interrogés. De manière plus globale, les Franciliens placent en tête de leurs priorités pour améliorer les conditions de transports la qualité de service pour 94 %, le "renforcement de l'offre avec la création de nouvelles lignes et la réalisation du Grand Paris Express pour 83% (91 % en Seine-et-Marne le département le moins desservi) et la révision de la tarification pour 76 % (84 % pour les 18-24 ans).