M. Delarue met en doute l’intérêt de questionnaires figurant dans des études anglo-saxonnes. "Si vous prenez un gamin qui a pour habitude de voler des porte-monnaie dans le métro, vous n'avez pas besoin d'aller chercher tout ça pour deviner qu'il va recommencer" et "si vous prenez l'auteur d'un crime odieux qui a violé une enfant mineure", ce n'est pas "avec ces questionnaires" que vous allez pouvoir déterminer s'il va recommencer, a ajouté le contrôleur, rappelant que "le taux de récidive des crimes est extrêmement faible", comparé aux délits. Dans son dernier rapport annuel, publié en février, M. Delarue critiquait déjà vivement cette notion de dangerosité "criminologique", autour de laquelle s'organise selon lui la détention. Il met en garde : "Si on veut imaginer qu'on va procéder à des aménagements de peines en se fondant sur des dangerosités nulles et qu'on va garder en prison des dangerosités fortes, je crois qu'on se fait des illusions".
Le danger de la "dangerosité"
La "dangerosité" est "un concept juridique lui-même dangereux", selon le contrôleur général des prisons, Jean-Marie Delarue.
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