En effet, ils ont très mal accueilli l'annonce d'une remontée de leur taux de TVA de 7 % à 10 %, et ne sont peut-être pas au bout de leurs peines, Bercy ayant affirmé qu'il se réservait la possibilité de les taxer au taux plein, 19,6 % et bientôt 20 %. « On a pris la gifle en pleine gueule », a naturellement déclaré Roland Heguy, président de l'Umih, principale organisation professionnelle du secteur. Selon Bercy, les mesures de compétitivité dans leur ensemble sont une bonne nouvelle pour la restauration, où les bas salaires sont légion. « Le secteur bénéficiera à plein du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi et du contrat de génération », ont affirmé les services de Sylvia Pinel, la ministre de tutelle. Mais ce n’est pas l’avis de Roland Heguy, qui voit cette mesure comme une réelle menace pour les emplois et les entreprises, et qui espère « obtenir des aides pour maintenir l’emploi dans les petits restaurants et hôtels », les plus vulnérables selon lui. L'Umih et le Synhorcat, la deuxième organisation patronale, ont déclaré « caduc » le contrat d'avenir signé en 2009 avec l'État, en contrepartie de la diminution de la TVA restaurant à 5,5 %. En réponse à l’affront, ils souhaitent aujourd’hui supprimer la « prime TVA » versée depuis trois années aux salariés (2% du salaire brut annuel) et menacent de détruire jusqu’à 10 000 emplois dans le secteur, par point de TVA supplémentaire appliqué.
Le "choc" des restaurateurs
Le « pacte de la compétitivité», récemment remis par Jean-Louis Gallois au Premier ministre, a provoqué un tollé dans le milieu de la restauration.

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