Née le 22 novembre 1986 à Rabat, dans une famille de la classe moyenne – un père technicien télécom, une mère technicienne de laboratoire – cette Franco-Marocaine arrive en France, où ses grands-parents maternels s'étaient rencontrés pendant la Seconde Guerre mondiale, à sa majorité, en 2004. Docteur en pharmacie, cette femme mariée et mère de deux enfants n'a pourtant jamais mis les pieds dans une officine, évoluant vers le droit de la santé pour devenir directrice de deux mutuelles successives.
Adhérente du Parti socialiste depuis le début de la décennie 2010, cette habitante du 20e arrondissement est élue en 2014, à 27 ans, sur la liste de la maire sortante, Frédérique Calandra. D'entrée, elle est nommée adjointe sur son domaine de spécialité (santé, handicap, santé mentale). A cette découverte des responsabilités succède un "apprentissage difficile" quand, à partir de 2017, Frédérique Calandra s'éloigne puis rompt avec les socialistes pour rallier LREM. « On s'engueulait à chaque conseil d'arrondissement, ça se passait très mal », se souvient Lamia El Aaraje, alors cheffe du groupe socialiste. « On adoptait des délibérations, des vœux sans que la maire les vote. Ça a forgé mon expérience. »