« Cette année, un accent particulier est mis sur ces acquisitions. Sur l'année 2020, les montants en sont significativement plus élevés que les années précédentes », a-t-elle précisé, à l'occasion d'une visite au Fonds d'art contemporain de la Ville. « Nous voulons augmenter ces acquisitions et mettre les œuvres à disposition des écoles, des Ehpad et des centres d'hébergements de manière accompagnée, afin qu'elles soient connues. D'ici un an, nous allons créer une plateforme internet qui donnera la parole aux experts et aux artistes eux-mêmes » a-t-elle annoncé.
« Notre vocation est de diffuser le plus largement ces œuvres dans des lieux qui ne sont pas lieux muséaux », a souligné Julie Gandini, qui dirige le Fonds d'art contemporain. Ce dispositif, qui doit être validé par un vote du Conseil de Paris, s'inscrit dans un vaste plan de soutien de la municipalité à la Culture, à hauteur de 15 millions d'euros, auxquels s'ajoutent 10 millions pour les 14 musées de la Ville. Une trentaine d'œuvres de 27 artistes ont rejoint le Fonds cette année. Elles ont été achetées directement à des artistes, en majorité jeunes, mais aussi à des galeries qui ont besoin aussi d'un soutien.
Le Fonds vient de déménager de son site d'Ivry-Sur-Seine où il était à l'étroit, dans un immeuble à la Porte de la Chapelle : près de 2 000 m2 comprenant notamment sept réserves et un atelier de restauration, assurant des conditions de conservation les plus modernes. Ce fonds, qui trouve son origine en 1816 sous la Restauration, dispose de 23 000 œuvres dont 9 000 à 10 000 sont placées en dépôt. Quelque 3 500 sont des œuvres contemporaines.
Carine Rolland a évoqué un autre projet culturel qu'elle espère pouvoir réaliser « pendant la mandature » : « une mise à disposition des réserves de la ville, à la fois celles de ses 14 musées, et celles du Fonds d'art contemporain, dans un vrai lieu muséal" qui reste à créer.