Depuis près de 30 ans, le sujet de la transformation des bureaux en logements revient sur le devant de la scène à chaque période de crise du marché immobilier tertiaire. Dans une étude parue en 1994, l'APUR en parlait comme de l'une des « solutions les plus appropriées pour résorber un stock pléthorique de bureaux vacants », tout en pointant « les contraintes économiques et réglementaires auxquelles seraient confrontés les opérateurs souhaitant s'engager dans cette voie ».
Dans son rapport, David Bourla, associé Knight Frank et directeur de recherche, se demande si la pandémie de Covid-19 pourrait changer la donne et permettre davantage de conversions de bureaux en habitations.
Avec ses 55 millions de m² de bureaux, l'Île-de-France offre un gisement considérable d'opportunités pour les transformations en logements, à l'instar d'autres grandes métropoles mondiales comme New York, où le Real Estate Board of New York a estimé que les conversions pourraient permettre de créer près de 14 000 nouveaux logements, ou Londres où la City a annoncé vouloir en développer 1 500 d'ici à 2030.
Toutefois, ce rapport montre que si cette transformation est envisageable dans certains quartiers de grande banlieue, elle reste du domaine utopique dans le coeur de la capitale.