« Paradoxalement, il est plus facile, aujourd'hui, pour une entreprise de se faire prêter un million d'euros que 10 000. » affirme Valérie Pécresse, lors d'une conférence de presse au Conseil régional d'Île-de-France. Les banques ne veulent pas prendre de risques et rechignent à l'idée de faire confiance au TPE/PME en leur accordant des petits prêts pour financer des investissements immatériels comme des logiciels ou du design. Par conséquent, la région, en partenariat avec Bpifrance, a décidé de garantir à hauteur de 75 % le nouveau “prêt croissance” pour aider les PME/TPE. La banque ne sera garante qu'à hauteur de 15 %.
Les entreprises qui en bénéficieront, devront avoir plus de 3 ans, et compter moins de 50 salariés. Elles devront aussi exercer l'essentiel de leur activité sur le territoire francilien. Elles pourront demander un “prêt croissance” entre 10 000 et 50 000 euros par an, d'une durée de cinq ans, avec un différé de remboursement d'un an. Les prêts sont destinés à financer les investissements matériels et immatériels d'un projet de développement, des nouveaux emplois ou d'autres dépenses (recherche et développement, publicité, marketing ou logiciels). Ce fonds devrait financer 1 000 prêts par an.
Pour Valérie Pécresse, “ce prêt-croissance est une aubaine pour les banques et pour les entreprises”.
La Région et Bpifrance s'engagent à injecter les capitaux dans la banque qui va ensuite accorder le prêt à l'entreprise. De plus, les taux d'intérêt sont faibles et incitent les entrepreneurs à emprunter davantage.
Le financement peut également se faire via une plateforme de crowdlending, en partenariat avec Bpifrance et la Région Île-de-France, toujours dans le cadre du prêt croissance. Pour accéder à ce prêt, l'entreprise devra se rendre sur la plateforme dédiée, qui sera mise en place au cours du mois de juillet. Elle permettra à l'entreprise de soumettre un dossier en ligne et d'entrer en contact direct avec la Bpifrance, “le but étant de simplifier l'accès à la Bpifrance pour les très petites entreprises qui ne connaissent peut-être pas encore le circuit bancaire ou qui n'ont pas l'habitude des interlocuteurs régionaux”, précise Valérie Pécresse.