Les mesures ordonnées par le juge des référés concernent notamment les conditions matérielles d'accueil, d'hygiène et de sécurité. La Chancellerie doit, par ailleurs « veiller dans les plus brefs délais » à ce que les détenus présentant des troubles psychiatriques qui pourraient les rendre agressifs bénéficient d'une cellule individuelle.
Le juge des référés relève dans son ordonnance, plusieurs atteintes « manifestement illégales » aux libertés fondamentales des détenus, notamment « l'absence de fenêtres fermant correctement dans plusieurs cellules » et la prolifération de rats et d'insectes qui « affecte la dignité des détenus et engendre un risque sanitaire ».
L'Observatoire international des prisons (OIP), l'association des Avocats pour la défense des droits des personnes détenues (A3D), l'Ordre des avocats au barreau des Hauts-de-Seine et le Syndicat des avocats de France avaient saisi la justice administrative en novembre dernier, dénonçant « l'indignité » de la prison de Nanterre, « vétuste et particulièrement surpeuplée ».
L'OIP s'est dit « satisfait » de ces mesures à prendre, signes selon lui « d'une conscience de l'état déplorable dans lesquelles ces personnes sont détenues. Nous regrettons toutefois que des mesures plus structurelles n'aient pas été prises, sur la surpopulation notamment », a déclaré Nicolas Ferran, responsable du pôle contentieux de l'OIP. Les requérants demandaient notamment à la justice administrative de mettre fin à l'encellulement à trois de façon « définitive et inconditionnelle ».